Conseil fédéral: l’UDC lance Rösti et Vogt pour succéder à Ueli Maurer

AWP

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«Nous sommes certains d’avoir deux très bons candidats pour sortir de la crise», a annoncé vendredi soir Thomas Aeschi, président du groupe UDC au Parlement à l’issue des auditions.

L’UDC a choisi vendredi les deux candidats qu’elle souhaite lancer dans la course à la succession d’Ueli Maurer au Conseil fédéral. Le Bernois Albert Rösti et le Zurichois Hans-Ueli Vogt se battront pour reprendre le siège d’Ueli Maurer le 7 décembre.

«Nous sommes certains d’avoir deux très bons candidats pour sortir de la crise», a annoncé vendredi soir Thomas Aeschi, président du groupe UDC au Parlement à l’issue des auditions. Il s’exprimait depuis la salle de gymnastique d’Hérémence (VS), transformée en salle de conférence pour l’occasion.

Il a salué l’engagement des cinq candidats, auditionnés tour à tour par ordre alphabétique durant l’après-midi. Outre le conseiller national bernois Albert Rösti et l’ancien conseiller national zurichois Hans-Ueli Vogt, la conseillère d’Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger, le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann et le conseiller d’Etat Zougois Heinz Tännler étaient sur les rangs. Tous ont dû répondre aux questions des parlementaires pendant une trentaine de minutes.

Les candidats ont dû se défendre sur des questions chères à l’UDC: la neutralité et l’autodétermination de la Suisse, la non-intégration à l’Union européenne, le contrôle et la limitation de l’immigration, le renforcement de l’armée suisse, l’approvisionnement énergétique indigène et encore l’allègement des impôts et des redevances pour la classe moyenne, a précisé la vice-présidente du parti Céline Amaudruz. Les deux candidats retenus ont réussi à se profiler sur ces thématiques. Tout comme sur la sécurité alimentaire.

Même valeurs, personnalités différentes

Devant la presse, les deux hommes ont insisté sur leurs similitudes. «Nous avons beaucoup de points communs, nous sommes membres du même parti et avons les mêmes valeurs», a souligné Hans-Ueli Vogt. Selon le Zurichois, «personne» ne pourra briser cette unité, pas même la campagne pour le poste de conseiller fédéral.

De son côté, Albert Rösti a cité notamment leur même volonté d’assurer la sécurité de la Suisse et de défendre la neutralité. Le Bernois a toutefois reconnu qu’ils avaient des «personnalités différentes». Au Parlement maintenant de juger laquelle est la plus qualifiée pour accéder au gouvernement, ont ajouté les deux hommes.

Selon eux, la compétition pour le ticket a été «parfois dure, mais juste» entre les cinq candidats en lice. Elle a permis de montrer que l’UDC n’a pas de problème de personnel politique, a relevé Hans-Ueli Vogt qui a fait les cent pas devant la salle d’auditions, concentrés, documents en main, avant d’y entrer en dernier.

Berne contre Zurich

Albert Rösti a été élu au premier tour. La seconde place sur le ticket UDC a été plus disputée. Hans-Ueli Vogt a été talonné par le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann au cours des trois suivants. Et il a fallu un quatrième pour que le Zurichois soit finalement préféré d’une voix.

Albert Rösti, 55 ans, a toujours fait figure de grand favori. L’ancien président du parti conservateur est considéré comme plutôt conciliant. Sa capacité d’écoute pourrait plaire aux autres partis. Mais lui coûter les voix des tenants de la ligne dure au sein de son propre parti.

Hans-Ueli Vogt, 52 ans, professeur de droit et ancien conseiller national, est le candidat de la puissante UDC zurichoise. Il s’est parfois écarté de la ligne de son parti, comme sur le mariage pour tous ou l’initiative sur les multinationales responsables.

«Grand honneur»

L’UDC avait choisi Hérémence pour y tenir sa séance de groupe parlementaire préparatoire de la session d’hiver. La commune, située à une quinzaine de kilomètres de Sion, est la seule du Valais romand à être dirigée par l’UDC et abrite le barrage de la Grande Dixence sur son territoire, à l’heure où l’énergie est au coeur des enjeux.

Après l’annonce du départ d’Ueli Maurer, le choix du lieu est resté. «C’est un grand honneur pour Hérémence et tous ses habitants», a confié Grégory Logean, président de la commune.

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