Brexit: mise en garde de l’UE à Boris Johnson contre un No deal

AWP

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«Le ‘non à l’accord’ ne sera jamais le choix de l’UE, mais nous sommes prêts», a déclaré Michel Barnier.

Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, a signifié mercredi au nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson le refus de renégocier l’accord de divorce et l’a mis en garde contre les conséquences d’une séparation sans accord.

«Nous allons travailler avec lui. Je pense qu’il est intelligent», a-t-il déclaré à la BBC quelques heures avant la prise de fonctions de Boris Johnson à l’issue d’une réunion avec les représentants des groupes politiques du Parlement européen consacrée à la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

«Nous attendons avec impatience d’entendre ce que veut le nouveau Premier ministre Boris Johnson. Quels sont les choix du Royaume-Uni ? Veut-il un Brexit ordonné ?», a-t-il demandé.

«Le ‘non à l’accord’ ne sera jamais le choix de l’UE, mais nous sommes prêts (...) nous travaillerons tout au long des prochaines semaines ou des prochains mois avec le nouveau gouvernement britannique de la meilleure manière possible, dans un esprit très constructif pour faciliter la ratification de l’accord de retrait», a-t-il assuré.

Le Parlement européen a pour sa part mis en garde Boris Johnson contre les conséquences «économiquement très dommageables» d’un départ du Royaume-Uni de l’UE sans accord.

«Des déclarations récentes, notamment celles faites pendant la campagne pour la direction du Parti conservateur, ont considérablement accru le risque d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni», ont souligné les représentants des groupes politiques de l’assemblée dans une déclaration commune.

Ils ont réaffirmé la possibilité de modifier la déclaration politique jointe à l’accord de retrait accepté par Londres, mais pas l’accord en lui-même.

Boris Johnson a réitéré à plusieurs reprises son intention de mettre en oeuvre le Brexit le 31 octobre, date butoir fixée après deux reports, et ce même sans accord avec l’UE.

«Une sortie sans accord serait économiquement très dommageable, même si les dommages ne seraient pas infligés de la même manière aux deux parties», ont averti les représentants des groupes politiques de l’assemblée.

Un Brexit sans accord «ne serait pas compensé par une quelque forme d’arrangement ou de mini-accord entre l’UE et le Royaume-Uni», ont-ils affirmé.

«Une sortie ordonnée n’est possible que si les droits des citoyens, le règlement financier et le filet de sécurité (backstop) qui, en toutes circonstances, garantit l’absence de durcissement de la frontière sur l’île d’Irlande, protège l’accord du Vendredi Saint et protège l’intégrité du marché unique, sont garantis», ont-ils insisté.

Le groupe du Parlement européen chargé du Brexit s’est dit «ouvert à l’idée d’apporter des modifications à la déclaration politique, en particulier si ces modifications prévoient des détails beaucoup plus précis et un futur partenariat UE-Royaume-Uni plus ambitieux, de sorte que le déploiement du filet de sécurité irlandais ne serait pas nécessaire».

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