Brexit: la BoE juge l’UE en retard sur les services financiers

AWP

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Le gouverneur Mark Carney estime que les discussions entre le gouvernement britannique et l’Union européenne à 27 n’ont pas réellement commencé.

La Banque d’Angleterre a pointé mercredi les risques liés au manque de préparation de l’UE concernant les relations dans les services financiers entre Londres et le continent après le Brexit, tout en assurant que le Royaume-Uni était prêt.

«Selon moi, les discussions entre le gouvernement britannique et l’Union européenne à 27 n’ont pas réellement commencé en ce qui concerne les services financiers», a jugé mercredi Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’occasion de la présentation du rapport de stabilité financière publié par l’institution.

Comme en novembre dernier, le rapport de la BoE «juge que le système bancaire britannique pourrait soutenir l’économie réelle en cas de Brexit désordonné» tout en soulignant les «risques de perturbations» qui «persistent», principalement à cause de l’Union européenne.

«Le gouvernement britannique s’est engagé à légiférer si nécessaire pour mettre en place un régime d’autorisations temporaires afin d’autoriser les entités financières basées dans l’UE à offrir des services financiers aux Britanniques», mais «l’UE n’a pas encore indiqué de solution analogue» à ce propos, a souligné le rapport.

Ces discussions techniques pourraient avoir indirectement des conséquences après le Brexit prévu en mars 2019, par exemple sur certains titulaires d’assurances britanniques engagés auprès de sociétés étrangères.

Interrogé sur le récent avertissement de l’Autorité bancaire européenne (ABE) aux établissements financiers, les jugeant peu préparés à une absence d’accord sur le Brexit, Mark Carney a répondu que ce commentaire était «incomplet».

L’ABE «n’a pas souligné le régime d’autorisation temporaire qui a été clairement mis en avant par le gouvernement britannique», a-t-il ajouté.

La sortie du marché unique, promis par le gouvernement conservateur de Theresa May, va priver les sociétés financières du passeport européen, qui leur permet jusqu’à présent de proposer leurs services sur l’ensemble du continent en étant situé au Royaume-Uni.

Londres pousse désormais pour la négociation d’un accord de libre-échange incluant les services financiers, essentiels à l’économie du pays et au rayonnement de sa capitale, mais Bruxelles s’y oppose pour l’heure.

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