Brexit: «faible» espoir d’accord, avertit Ursula von der Leyen

AWP

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Les propos de la cheffe de l’exécutif européen font écho à ceux de Boris Johnson qui a déclaré jeudi qu’il existait une «forte possibilité» d’échec des négociations.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi aux dirigeants des 27 que les espoirs d’un accord avec Londres sur la future relation commerciale étaient «faibles», ont confié à l’AFP plusieurs participants.

Elle a estimé qu’il y avait «plus de probabilité pour un no deal que pour un deal» dans un bref compte rendu de son dîner avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, devant les chefs d’Etat et de gouvernement européens réunis en sommet à Bruxelles, ont-ils indiqué.

Les propos de la cheffe de l’exécutif européen font écho à ceux de Boris Johnson qui a déclaré jeudi qu’il existait une «forte possibilité» d’échec des négociations.

Les deux dirigeants ont dîné ensemble mercredi à Bruxelles pour tenter de débloquer la situation. Ils se sont séparés sans trouver de terrain d’entente et se sont donné jusqu’à dimanche pour décider de «l’avenir» des pourparlers à moins de trois semaines de la fin de la période de transition. Les négociations se poursuivent à Bruxelles entre l’équipe du négociateur européen Michel Barnier et celle du Britannique David Frost.

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière le 31 décembre. Londres et Bruxelles butent toujours sur trois sujets, les mêmes depuis mars: l’accès européen aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées de Londres par l’UE en matière de concurrence en échange d’un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché.

S’il ne faut «pas avoir trop d’attentes», «on ne peut pas exclure un revirement», ont toutefois indiqué deux responsables européens sous couvert de l’anonymat. Sans accord de libre-échange avec Bruxelles au 31 décembre, les échanges entre Londres et l’UE, son principal partenaire, se feront selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane et de quotas

En prévision d’un no deal, l’UE a présenté des mesures d’urgence qui visent à maintenir une connectivité dans le transport routier et aérien pendant six mois, à condition que Londres fasse de même. Les mesures visent également à garantir l’accès réciproque aux eaux des deux parties pour les bateaux de pêche jusqu’au 31 décembre 2021.

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