BAK réduit ses prévisions de croissance

AWP

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Les économistes de l’institut bâlois escomptent désormais un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 2,3% en 2018 et de 1,5% en 2019, contre respectivement 2,4% et 1,7% auparavant.

BAK Economics a revu légèrement à la baisse ses prévisions de croissance pour la Suisse lors des deux prochaines années. Les économistes de l’institut bâlois escomptent désormais un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 2,3% en 2018 et de 1,5% en 2019, contre respectivement 2,4% et 1,7% auparavant.

Si l’économie suisse «connaît toujours une croissance robuste», son essor a maintenant atteint son zénith, alors qu’un «ralentissement de la croissance du PIB» est à prévoir en 2019 avant tout à cause d’un environnement international plus faible, indique jeudi BAK Economics dans un communiqué.

Alors que 2018 constitue une année exceptionnelle portée par des effets de rattrapage après avoir surmonté le choc du franc, une normalisation de l’évolution conjoncturelle est prévue en 2019. De plus, «le très discuté effet FIFA» renforce l’affaiblissement de la croissance entre 2018 et 2019.

Les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang et le prochain Mondial russe cet été ont un effet positif sur le PIB d’environ 0,1 point de pourcentage en 2018. La tendance est inverse pour 2019, la création de valeur liée aux grands événement sportifs s’estompant.

A l’international, la zone euro perd déjà de son dynamisme. L’incertitude croissante liée aux développements politiques en Italie - qui pourraient amener une nouvelle crise de l’euro - et les conflits commerciaux globaux - notamment entre les Etats-Unis, la zone euro et la Chine - ont des conséquences préjudiciables pour la croissance, relève BAK Economics. Les risques ont augmenté.

Ralentissement des exportations

Dans l’ensemble, la demande étrangère en produits suisses devrait baisser en 2018. Au niveau monétaire, l’incertitude politique en Italie a amené une nouvelle hausse du franc face à l’euro, mais le taux de change devrait se stabiliser autour de 1,18 franc pour un euro, estiment les économistes bâlois.

La dynamique globalement défaillante devrait cependant se faire ressentir en 2019. Le rythme de croissance des exportations helvétiques et des investissements en matière d’équipement devraient ainsi connaître un ralentissement l’an prochain.

En Suisse même, la demande intérieure a en revanche clairement gagné en vigueur récemment. Tant la consommation privée que les investissements en matière d’équipement ont fortement progressé au premier trimestre 2018.

La consommation privée bénéficie de l’essor du marché du travail et devrait grimper de 1,6% tant en 2018 qu’en 2019. Les investissements en matière d’équipement affichent quant à eux une croissance au plus haut depuis six ans. Ils devraient connaître une hausse de 4,6% en 2018 et de 3% l’année suivante, prévoit BAK Economics.