Australie, Canada: les hausses de taux ne paient plus sur le marché des changes

AWP

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Vers 22h, le dollar canadien était quasiment inchangé face à son cousin américain, à 1,3647 «loonie» pour un «buck», tandis que le dollar australien grappillait 0,61%, à 1,4864 pour un dollar US.

Les dollars canadien et australien ne profitent pas, mercredi, du relèvement des taux directeurs par leurs banques centrales respectives, signe que les cambistes voient le resserrement s’arrêter dans les deux pays.

Vers 21H00 GMT, le dollar canadien était quasiment inchangé face à son cousin américain, à 1,3647 «loonie» (le surnom du dollar canadien) pour un «buck» (surnom du dollar américain), tandis que le dollar australien grappillait 0,61%, à 1,4864 pour un dollar américain.

La banque centrale australienne (RBA) a relevé mardi son taux directeur d’un quart de point, pour le porter à 3,10%, tandis que mercredi, la Banque du Canada (BOC) a elle choisi une hausse d’un demi-point, à 4,25%.

La BOC s’est montrée prudente quant à de possibles relèvements supplémentaires en 2023, indiquant qu’elle se déterminerait en fonction des indicateurs macroéconomiques à venir.

Les cambistes, eux, y ont vu un tournant.

«La hausse d’aujourd’hui a achevé un cycle de resserrement historique pour le Canada, qui a remonté son taux de 4 points de pourcentage depuis mars», a commenté Joe Manimbo, de Convera, dans une note.

Dès lors, «le soutien offert par la BOC au loonie (surnom du dollar canadien) apparaît très limité car elle a signalé qu’elle pourrait avoir atteint un pic ou en être proche», a ajouté l’analyste.

Dans le cas du Canada comme de l’Australie, «le marché commence à penser au prochain mouvement (de taux d’intérêt), qui devrait être à la baisse», a appuyé Adam Button, de ForexLive.

Au-delà, les opérateurs reportent leur attention de la politique monétaire vers l’état de l’économie et ses perspectives.

Mercredi, la BOC a indiqué prévoir une stagnation du produit intérieur brut (PIB) d’ici la fin de l’année et au premier semestre de l’an prochain.

Grands réservoirs de matières premières, Canada et Australie pâtissent, plus que d’autres, de la chute de leurs cours, qu’il s’agisse du pétrole (Canada) ou du minerai de fer (Australie).

«Quand il n’y a plus de croissance, des taux élevés et des matières premières qui s’affaissent, quel est l’intérêt d’investir en Australie», s’interroge Adam Button.

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