Assurances maladie privées pour les enfants: le bon sens ou un non-sens?

Communiqué, Maklerzentrum Schweiz

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«Tous les enfants sont admis dans l’assurance de base obligatoire, mais ce n’est pas le cas quand il s’agit d’une assurance complémentaire», explique Stephan Wirz de Maklerzentrum Schweiz.

De plus en plus d’assurances maladie complémentaires privées sont conclues pour des enfants. Elles ne sont pertinentes que dans des cas particuliers, où elles le sont alors d’autant plus.

Ces dernières années, en Suisse, de plus en plus d’assurances maladie complémentaires privées et semi-privées ont été conclues pour des enfants. Stephan Wirz, membre de la direction de Maklerzentrum Schweiz AG, explique: «À l’hôpital pour enfants de Zurich, par exemple, le nombre de patients jeunes ayant une assurance complémentaire a doublé en huit ans pour représenter aujourd'hui presque 20% des hospitalisations». Pour les hôpitaux, cela représente des revenus supplémentaires qui viennent à point, car pour la prise en charge des enfants, les forfaits par cas ne couvrent pas les frais.

En quoi parents et enfants profitent-ils d’une assurance maladie privée ou semi-privée? Il arrive souvent que les adultes optent pour une assurance complémentaire d’hospitalisation privée non seulement pour avoir la possibilité d’être traité par le médecin-chef, mais aussi à cause du confort d’une chambre individuelle. En ce qui concerne les enfants, l’hospitalisation dans une chambre individuelle fait cependant l’objet d’une controverse: certains experts confirment que les enfants guérissent plus vite quand ils ne se trouvent pas seuls dans une chambre d’hôpital. De toute façon, les hôpitaux pour enfants ne sont généralement pas aménagés pour cela. Stephan Wirz met en évidence: «Pour ce qui est du choix du médecin, des spécialistes participent de toute façon au processus de traitement quand il s’agit d’enfants gravement malades ou d’accidents aux traumatismes complexes. De plus, quand une hospitalisation concerne un enfant, il s’agit le plus souvent d’urgences, et dans ces cas, il n’est plus fait de distinction entre les assurés en division commune, semi-privée et privée.»

Il reste néanmoins que certaines assurances complémentaires pour enfants sont tout à fait indiquées. De manière générale, il serait bien d’assurer les enfants avant même leur naissance. C’est gratuit et on a ainsi la garantie qu’il pourra être inclus dans l’assurance complémentaire en cas d’infirmité congénitale. En outre, une fois adulte, l’enfant pourra décider lui-même de poursuivre ou non une assurance complémentaire, puisqu’il y est déjà admis. Stephan Wirz souligne: «Tous les enfants sont admis dans l’assurance de base obligatoire, sans aucune restriction, mais ce n’est pas le cas quand il s’agit d’une assurance complémentaire. En effet, la caisse maladie pourra refuser l’admission d’un enfant en invoquant de possibles pathologies ou handicaps.»

Pour les assurés mineurs (jusqu'à 18 ans), une assurance complémentaire d’hospitalisation de type Flex est conseillée : au moment de l’hospitalisation du jeune, les parents peuvent ainsi choisir s’il sera soigné en division commune, semi-privée ou privée. Certes, en optant pour la variante semi-privée ou privée, ils devront participer aux frais, mais en contrepartie, les primes de l’assurance sont moins élevées. Les assurances complémentaires couvrent aussi les possibilités de prise en charge « douce » de l’enfant, dans le domaine de la médecine alternative. En souscrivant une assurance pour soins dentaires avant que l’enfant n’ait 6 ans, les parents se prémunissent contre le risque de devoir faire face, plus tard, à des coûts très importants pour les corrections orthodontiques. Il est également judicieux d’envisager une assurance invalidité pour enfants, car dans de tels cas graves, les enfants concernés ne touchent que des prestations issues du 1er pilier, puisqu’ils ne sont pas encore couverts par le 2e pilier.

Il convient de bien peser les coûts et les bénéfices d’une assurance complémentaire pour enfants - de même quand il s’agit d’adultes. Les primes pour les assurances complémentaires pour enfants sont d’un niveau comparativement modeste.

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