Allianz: bénéfice impacté par les catastrophes naturelles

AWP

1 minute de lecture

Sur l’année écoulée, le groupe de Munich (sud) a dégagé un bénéfice net en 6,8 milliards d’euros, en recul de 2,3%.

Le géant allemand de l’assurance Allianz a publié un bénéfice net 2017 en légère baisse, plombé par les catastrophes naturelles et la réforme fiscale américaine, et prévoit une performance opérationnelle stable en 2018, sauf imprévus.

Sur l’année écoulée, le groupe de Munich (sud) a dégagé un bénéfice net en 6,8 milliards d’euros, en recul de 2,3%, selon un communiqué.

Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient sur un gain net 7,23 milliards d’euros.

Le chiffre d’affaires a augmenté de 3,0% à 126,1 milliards d’euros, mieux qu’escompté.

Au seul quatrième trimestre, le bénéfice net de l’assureur a reculé de 22% sur un an, à 1,4 milliard d’euros.

Cela est lié à l’effet négatif de la réforme fiscale américaine votée fin décembre et pour 210 millions d’euros par la cession d’une petite banque publique régionale, la Oldenburgische Landesbank, explique l’assureur.

Le bénéfice d’exploitation de 11,1 milliards d’euros en 2017, quasiment stable sur un an (+0,4%), se situe dans le haut de la fourchette entre 10,3 et 11,1 milliards d’euros communiquée en octobre dernier.

Dans ce total, la branche dommages a contribué pour 5,05 milliards d’euros, soit un recul de 7,5%.

Les feux de forêts en Californie, les ouragans Harvey, Irma et Maria et les tempêtes en Europe ont contribué à porter à 1,1 milliard d’euros la somme des remboursements, soit 400 millions de plus qu’en 2016.

2017 aura été «pour les assureurs l’année la plus chère de tous les temps en termes de catastrophes naturelles», a déclaré Oliver Bäte, patron d’Allianz, cité dans le communiqué.

Les autres divisions ont fait mieux, avec l’assurance vie – santé qui a dégagé un gain opérationnel de 4,4 milliards d’euros, en hausse de 3,1%, et la gestion d’actifs de 2,44 milliards d’euros, soit un bond de 10,6%.

Dans un climat de taux d’intérêts bas, cette dernière branche avec l’américain Pimco a glané l’an dernier 150 milliards d’euros d’argent frais supplémentaire, pour porter le stock des fonds sous mandat de gestion à 1.448 milliards d’euros.

Pour 2018, le numéro un européen de l’assurance se dit confiant «d’atteindre des résultats élevés», a souligné Giulio Terzariol, directeur financier d’Allianz, cité dans le communiqué.

Le bénéfice opérationnel est prévu stable par rapport à 2017, à 11,1 milliards d’euros, plus ou moins 500 millions d’euros, et sauf évènement imprévus.

Dans la branche dommages, il sera aidé par ses récentes opérations de croissance externe en Afrique et au Royaume-Uni ainsi que par sa montée à plus de 90% dans le capital du français Euler Hermes.

A ses actionnaires, Allianz propose de verser un dividende de 8,00 euros par titre pour 2017, soit 40 centimes d’euros de mieux qu’en 2016.

Fort d’un matelas confortable de fonds propres prudentiels, Allianz a annoncé fin octobre dernier le lancement d’un programme de rachat d’actions pour 2 milliards d’euros. En 2017, l’assureur a déjà réalisé un programme identique pour un montant de 3 milliards d’euros.