Le moral des entrepreneurs allemands s’est amélioré en juillet, pour le troisième mois consécutif, signe de reprise pour la première économie européenne après le choc du coronavirus, selon le baromètre IFO publié lundi.

L’indicateur a gagné 4,2 points sur un mois à 90,5 points, selon ce sondage mensuel effectué auprès de 9000 entreprises allemandes et qui donne un avant goût de l’activité économique.

Il avait atteint 86,3 points en juin, selon une estimation révisée de l’institut qui l’avait précédemment évalué à 86,2 points.

Il s’agit de la troisième hausse consécutive de l’indicateur qui a connu son plus bas historique en avril, au plus fort des mesures de restriction contre la pandémie de coronavirus.

La composante du baromètre évaluant la situation actuelle ressort à 84,5 points, en hausse de 3,2 points sur un mois.

L’indice mesurant les attentes des entrepreneurs pour les six prochains mois affiche quant à lui une hausse de 5,4 points, à 97,0 points.

«L’économie allemande se relève progressivement», commente Clement Fuest, président de l’institut IFO, cité dans un communiqué.

Comme l’ensemble des pays européens, l’Allemagne a subi un choc multiforme, puisque les mesures restrictives décrétées face au coronavirus entre mars et mai ont paralysé la production de nombreux secteurs, fortement ralenti les échanges et bridé la consommation. Mais, contrairement à bon nombre de pays européens, l’Allemagne a réussi à échapper à un confinement strict généralisé.

Après une récession de 2,2% au premier trimestre, les principaux instituts économiques du pays s’attendent à une baisse historique de 10% du PIB au deuxième trimestre. Les chiffres du PIB doivent être dévoilés jeudi.

La première économie de la zone euro se remet lentement mais le «processus de reprise n’en est encore qu’à ses débuts», a prévenu dans son rapport mensuel de juillet le ministère allemand des Finances.

«Il est trop tôt pour sonner la fin de l’alerte» alors que «la poursuite de la pandémie dans de nombreuses régions du monde fait courir un risque énorme à l’Allemagne, en tant que nation exportatrice», prévient Fritzi Köhler-Geib, présidente de la banque publique KFW.