Allemagne: mini croissance au deuxième trimestre

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Le PIB a augmenté de 1,7% sur un an (donnée corrigée des prix et du calendrier), atteignant le niveau d’avant la crise sanitaire, au moment où les conséquences de la guerre en Ukraine pèsent sur l’industrie.

Le produit intérieur brut (PIB) allemand a progressé de 0,1% au deuxième trimestre, alors qu’une stagnation avait été initialement annoncée, éloignant pour l’instant le spectre d’une récession qui menace la première économie européenne sur fond d’inflation record.

Le PIB a augmenté de 1,7% sur un an (donnée corrigée des prix et du calendrier), atteignant le niveau d’avant la crise sanitaire, au moment où les conséquences de la guerre en Ukraine pèsent sur l’industrie, a précisé jeudi l’Office fédéral des statistiques (Destatis) dans un communiqué.

«L’économie a été surtout portée par les dépenses de consommation privée et publique», explique Destatis, les consommateurs «profitant de la fin des restrictions sanitaires» pour voyager ou dépenser davantage «malgré la hausse des prix».

Dans sa première estimation fin juillet, Destatis avait annoncé une croissance nulle après + 0,8% pour les trois premiers mois de l’année.

L’Allemagne affiche néanmoins une des pires performances de la zone euro au deuxième trimestre.

La guerre en Ukraine a mis fin au fort rebond de l’économie entamé il y a un an, après la récession historique provoquée par la pandémie de Covid-19 en 2020.

La hausse des prix de l’énergie qu’a provoquée le conflit pénalise particulièrement la puissante industrie allemande.

S’y ajoute l’impact de la politique de Pékin contre le Covid-19, qui a entraîné confinements et fermetures d’usines en Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne.

Et si l’économie s’est mieux portée qu’attendu, la plupart des indicateurs se sont dégradés récemment.

L’activité économique du secteur privé, mesurée par l’indicateur PMI composite de S&P Global s’est contractée en août dans la zone euro -- et l’Allemagne a connu son plus fort recul depuis plus de deux ans, en raison d’une baisse de la production et d’une contraction accélérée du secteur des services.

Au deuxième trimestre, la composante industrielle du PIB a reculé, plombée notamment par un ralentissement de la production dans la chimie ou la fabrication de métal.

Le patron de la banque centrale allemande s’est montré pessimiste dans une récente interview : «L’économie allemande a encore bien fonctionné au premier semestre dans des conditions difficiles. Mais si de nouveaux problèmes d’approvisionnement s’ajoutent, (...), les perspectives économiques pour le second semestre s’assombriront encore», a prévenu Joachim Nagel.

«Si la crise énergétique s’aggrave, une récession semble probable pour l’hiver prochain», a estimé le chef de la Bundesbank.

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