Allemagne: le moral des investisseurs s’améliore légèrement en août

AWP

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Cet indicateur très surveillé du climat économique a gagné 2,4 points sur un mois à -12,3 points, après avoir chuté de 6,2 points en juillet.

Le moral des investisseurs en Allemagne a connu une légère hausse en août, mais reste en territoire négatif, sur fond de conjoncture économique morose dans la première économie de la zone euro, plombée par ses mauvaises performances industrielles, selon le baromètre ZEW.

Cet indicateur très surveillé du climat économique a gagné 2,4 points sur un mois à -12,3 points, après avoir chuté de 6,2 points en juillet, a indiqué l’institut de recherche économique ZEW dans un communiqué publié mardi.

C’est nettement mieux que ce que prévoyaient les experts de la plateforme financière Factset, qui tablaient sur un score de -14,0 points.

«Les répondants n’anticipent plus de nouvelles hausses de taux d’intérêt dans la zone euro, et les perspectives économiques aux Etats-Unis s’améliorent, ce qui est bon pour l’Allemagne», commente Achim Wambach, président du ZEW, cité dans le communiqué.

Toutefois, «il faut prendre en compte le contexte de détérioration continue de la situation économique en Allemagne», tempère-t-il.

L’Allemagne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB (produit intérieur brut), dont une baisse de 0,4% entre janvier et mars.

Pour le deuxième trimestre, Destatis a certes fait état d’un PIB en stagnation (+0,0%). Mais ces chiffres sont provisoires, et les perspectives ne sont pas bonnes pour la suite de l’année.

Dans son rapport mensuel d’août, le gouvernement allemand a estimé que «les indicateurs actuels n’indiquent pas encore une reprise durable de la conjoncture dans les prochains mois».

La composante du baromètre évaluant la situation actuelle chute ainsi lourdement, perdant 11,8 points sur un mois à -71,3 points.

L’industrie allemande, pilier de la première économie européenne, souffre depuis plusieurs mois.

Elle est plombée par une nette chute de la demande intérieure, en raison de l’inflation, qui reste à des niveaux élevés -à 6,2% sur un an en juillet-, et par les hausses de taux menées tambour battant par la Banque centrale européenne (BCE).

Les prix de l’énergie restent en outre relativement élevés pour la branche, et certaines activités les plus énergivores, comme la chimie, peinent à retrouver leur niveau de production d’avant la guerre en Ukraine.

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