L’Allemagne a enregistré en février un excédent commercial de 19,2 milliards d’euros, en recul par rapport à janvier sous l’effet d’une baisse plus élevée des exportations que des importations, selon des données provisoires publiées lundi par Destatis.

Les exportations ont baissé de 3,2% par rapport à février et les importations de 1,3% d’après des chiffres de l’office fédéral des statistiques, corrigés des variations saisonnières (CVS).

Sur les 104,7 milliards d’euros d’exportations allemandes en février, 63,2 milliards se sont dirigées vers des pays de l’Union européenne. Du côté des importations, 49,9 milliards d’euros des 86,3 milliards étaient en provenance de l’UE.

En données brutes, privilégiées par Destatis mais moins révélatrices d’une tendance de fond, le surplus commercial allemand a atteint 18,4 milliards d’euros en février, contre 17,4 milliards d’euros en janvier.

Ces indicateurs interviennent dans un climat d’incertitude pour le commerce international: après avoir provisoirement exempté le mois dernier les pays de l’UE de taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, le président américain Donald Trump s’est lancé dans une série de menaces visant la Chine.

Plus tard, il a réclamé d’autres taxes visant spécifiquement des importations chinoises en rétorsion au «vol de propriété intellectuelle» reproché à Pékin.

La Chine a alors déclenché des mesures punitives contre des produits américains, exhortant les Etats-Unis à cesser leur «intimidation économique».

Dimanche, Donald Trump s’est dit convaincu dimanche qu’un «accord sera trouvé» avec la Chine pour éviter un conflit commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Traditionnellement très tournée vers les exportations, l’Allemagne fait régulièrement l’objet de critiques de ses partenaires commerciaux, dont la France et les Etats-Unis, qui lui reprochent de ne pas assez importer, et donc de ne pas assez contribuer à leur propre croissance.

Mais en 2017, son excédent commercial (presque 245 milliards d’euros) a reculé, pour la première fois en huit ans, sur fond d’importations records.