Le groupe d’électrotechnique et d’automation ABB a vu ses entrées de commandes croître davantage que ses ventes sur les trois premiers mois de l’année. Son bénéfice a décollé. Au deuxième trimestre, il s’attend à une évolution similaire de l’activité.

Les entrées de commandes ont frôlé les 9,4 milliards de dollars, en hausse de 21%, tandis que le chiffre d’affaires a grappillé 1% à 6,97 milliards, détaille un point de situation jeudi. Le groupe a vu ses prises de commandes être tirées par «un niveau élevé de l’activité générale» de ses clients et non par des ordres d’ampleur. Du côté des ventes, elles ont été soutenues par une évolution positive dans toutes les unités, à l’exception de Robotics & Discrete Automation, entravée par des pénuries de composants.

Sur le plan opérationnel, l’excédent d’exploitation (Ebita) s’est enrobé de 4% à 997 millions pour une marge afférente améliorée à 14,3% après 13,8% un an plus tôt, grâce aux volumes élevés mais aussi à la compensation des coûts de l’inflation des coûts, principalement liée aux matières premières, à certains composants, à la logistique et à des marchés du travail «tendus».

Le bénéfice net est ressorti à 604 millions, en hausse de 20%, en raison de l’augmentation des gains des activités poursuivies et de la baisse des dépenses financières nettes.

Les entrées de commandes dépassent largement les attentes des analystes consultés par AWP, quand les ventes, l’Ebita et le résultat net s’inscrivent dans la fourchette des estimations.

Pour le second trimestre, ABB mise sur une activité similaire à celle du début d’année. Sur cette période, «le chiffre d’affaires a tendance à être séquentiellement plus fort en termes absolus», d’après le communiqué, en supposant qu’il n’y ait pas un renforcement des confinements en Chine.

Il précise que la stratégie anti-Covid de l’Empire du Milieu n’a pas eu «d’impact significatif» sur sa capacité à honorer les livraisons aux clients de janvier à mars. Il n’exclut pas un potentiel effet négatif sur les opérations en raison de restrictions locales.

Comme déjà annoncé, le groupe s’attend à une amélioration de sa marge opérationnelle (Ebita) cette année pour atteindre au minimum 15% dès 2023. Il veut s’appuyer sur «une dynamique de marché positive», qu’il anticipe, ainsi que sur son carnet de commandes.