Wall Street termine la dernière séance du mois en petite baisse

AWP

2 minutes de lecture

Le Dow Jones cède 0,41% à 32’908,27 points, le Nasdaq se replie de 0,63% à 12’935,29 points et le S&P 500 recule de 0,61% à 4’179,83 points.

La Bourse de New York a terminé en petite baisse, mercredi, la dernière séance du mois, dans l’attente d’un vote clé pour résoudre le relèvement du plafond de la dette américaine.

L’indice Dow Jones a cédé 0,41% à 32’908,27 points, le Nasdaq, à dominante technologique, s’est replié de 0,63% à 12’935,29 points et le S&P 500 a reculé de 0,61% à 4’179,83 points.

Sur le mois, le Dow Jones a perdu plus de 3%, tandis que le Nasdaq a gagné quelque 6% et que le S&P 500 a pris 0,5%.

«Les actions ont perdu de l’élan, même si les inquiétudes concernant la dette se dissipent», a noté Jose Torres, économiste pour Interactive Brokers.

«Une hausse des offres d’emplois aux Etats-Unis et de faibles données économiques en provenance de Chine ont sapé le moral des investisseurs pour cette dernière séance du mois», a-t-il ajouté.

L’optimisme quant à la probabilité d’éviter un défaut de paiement aux Etats-Unis a grandi après le vote favorable mardi soir d’une commission de la Chambre des représentants sur le compromis proposé par la Maison-Blanche et le chef de l’opposition républicaine.

La Chambre des représentants doit encore voter mercredi soir, à 00H30 GMT, avant le Sénat ce week-end.

Sur le front des données économiques, l’enquête Jolts sur les offres d’emplois en avril a surpris par son dynamisme avec 10,1 millions de postes ouverts contre 9,8 millions le mois dernier.

«Cette augmentation des offres d’emplois accroît les capacités de négociation à la hausse des travailleurs, ce qui entre en conflit avec la recherche d’un ralentissement des prix», a souligné Jose Torres.

Le Livre Beige, dernier rapport économique publié par la banque centrale américaine (Fed) avant sa réunion monétaire mi-juin, a quant à lui rapporté une activité stable, à faible croissance au cours de ces six dernières semaines.

Enfin, les investisseurs ont été également refroidis par les derniers indicateurs venant de Chine. «Le rapport PMI sur l’activité manufacturière était déprimant», a commenté Edward Moya d’Oanda.

L’indice des directeurs d’achat, reflet de la santé du secteur industriel, s’est établi à 48,8 points contre 49,2, tandis que dans les services, l’activité a reculé à 54,5 points contre 56,4 le mois d’avant.

«La reprise chinoise se heurte à un mur et la banque centrale chinoise va devoir réduire ses taux le mois prochain», a estimé Edward Moya.

Du côté de la Fed, son futur vice-président Philip Jefferson s’est déclaré favorable à une pause dans les hausses de taux mi-juin, afin de prendre le temps d’observer l’évolution de l’économie. Mais, a-t-il ajouté, ce ne devrait «pas être interprété» comme la fin du cycle de hausses.

La frénésie IA se dégonfle

A la cote, la chaîne de pièces détachées automobile Advance Auto Parts s’est écroulée de 35,04%, après avoir annoncé une réduction de son dividende en raison d’un mauvais premier trimestre, qui pourrait se poursuivre sur le reste de l’année, a indiqué la direction.

Nvidia, le fabricant de processeurs boosté par la demande liée à l’intelligence artificielle (IA), est redescendu de ses hauteurs (-5,68%) après avoir brièvement passé mardi la barre des 1.000 milliards de capitalisation à Wall Street.

Marvell Technology, une société spécialisée dans les semi-conducteurs dont l’action avait bénéficié de la frénésie autour de l’IA, a reculé de 7,74%.

C3ai, compagnie de logiciels tournée aussi vers l’IA, dont l’action a également été multipliée par quasiment quatre depuis le début de l’année, a chuté de 8,96%.

La banque JP Morgan a reculé de 1,27%, alors qu’un ancien cadre de la banque a affirmé au Wall Street Journal qu’il avait discuté avec le PDG Jamie Dimon de l’opportunité de garder les comptes de Jeffrey Epstein, le financier décédé accusé de trafic sexuel, ce que Jamie Dimon dément.

Sur le marché obligataire, les rendements reculaient à 3,61% contre 3,68% pour ceux à dix ans et à 4,37% contre 4,45% pour ceux à deux ans.

A lire aussi...