La Bourse de New York a conclu en hausse mardi, soutenue par la baisse des rendements obligataires, alors que les investisseurs gardent un oeil inquiet sur les risques géopolitiques au Moyen-Orient.

L’indice Dow Jones a gagné 0,40%, le Nasdaq à dominante technologique a avancé de 0,58% et le S&P 500 de 0,52%.

L’indice pan-européen Stoxx 600 est monté de 1,96%, sa meilleure séance de l’année et depuis novembre 2022. La place boursière de Paris a pris 2,01%, celle de Francfort 1,95%, Londres 1,82% et Milan 2,30%, signant toutes l’une des plus fortes progressions de 2023. A Zurich, le SMI a gagné 1,66%.

Sur le marché obligataire américain, fermé lundi en raison d’un jour férié, les taux d’intérêt ont connu une nette décrue.

Le rendement de l’emprunt à 10 ans tombait à 4,65% vers 20H30 GMT contre 4,80% à la clôture de vendredi.

Cette détente, après plusieurs semaines de hausse continue, intervient après des «commentaires relativement conciliants de membres de la Réserve fédérale», commente Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.

Deux responsables de l’institution monétaire ont en effet insisté sur le fait que les conditions monétaires plus strictes provoquées par la hausse des bons du Trésor pourraient se substituer à de nouveaux relèvements des taux directeurs de la banque centrale.

Son vice-président, Philip Jefferson, a estimé lundi qu’il fallait «procéder avec prudence dans l’évaluation de l’ampleur de tout resserrement politique supplémentaire qui pourrait s’avérer nécessaire».

Mardi, le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic a aussi dit qu’il n’était «plus besoin d’accroître les taux d’intérêt», car la politique monétaire était actuellement suffisamment restrictive et n’avait pas fini de montrer ses effets.

Les informations selon lesquelles la Chine est sur le point de mettre en place un plan de relance de 137 milliards de dollars ont aussi contribué «à l’ambiance positive», a commenté Michael Hewson, analyste de CMC Markets, citant des informations de l’agence Bloomberg.

Dans le contexte de l’affrontement entre le Hamas et Israël, l’indice principal de la Bourse israélienne est monté de 1,20%, après avoir connu sa pire séance depuis mars 2020 dimanche (-6,47%) et avoir terminé en petit rebond lundi.

Du côté du marché obligataire européen, le taux d’intérêt de la dette italienne à dix ans reculait à 4,72% contre 4,83% lundi, après que le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti a fait valoir que «la viabilité de la dette publique» était le «défi le plus important» à relever par la péninsule, «afin de renforcer la confiance des investisseurs».

Les valeurs du secteur minier, très sensibles à la conjoncture économique en Chine, affichaient de nettes hausses mardi.

A Londres, Rio Tinto a pris 2,40%, Anglo American 5,63%, Glencore 3,44%, Antofagasta 4,48%. A Paris, ArcelorMittal est monté de 1,84%.

Le groupe PepsiCo a revu légèrement à la hausse ses perspectives de résultats pour l’ensemble de l’année, après un troisième trimestre supérieur aux attentes du marché. Son action a progressé de 1,88% à New York, et, dans son sillage, Coca Cola a gagné 2,17%.

Les prix du pétrole se sont repliés légèrement, après leurs forts gains de plus de 4% la veille, les craintes liées à une escalade géopolitique au Moyen-Orient semblant se calmer.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a cédé 0,56% à 87,65 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, a baissé de 0,47% à 85,97 dollars.

En revanche, le gaz naturel européen a grimpé, poussé par de nouvelles perturbations de l’offre.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a pris plus de 12%, clôturant à 49,40 euros le mégawattheure (MWh).

Du côté des devises, l’euro progressait (+0,36% à 20H30 GMT) à 1,0605 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,69% à 27.388 dollars.