Wall Street termine en baisse, taux, pétrole et Fed paralysent le marché

AWP

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Le Dow Jones recule de 0,31%, le Nasdaq cède 0,23% et l’indice élargi S&P 500 abandonne 0,22%.

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, préoccupée par la nouvelle escalade des taux obligataires, les prix du pétrole et la possibilité de voir une banque centrale américaine plus agressive que prévu mercredi.

Le Dow Jones a perdu 0,31%, l’indice Nasdaq a cédé 0,23% et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,22%.

«Il n’y a pas beaucoup de conviction en ce moment» à Wall Street, a réagi Patrick O’Hare, de Briefing.com, avant la communication de la banque centrale américaine (Fed), mercredi.

Les opérateurs tablent, quasiment à l’unanimité, sur un statu quo de la Fed, mais ont le regard braqué sur les projections des membres de l’institution en matière de croissance économique et de trajectoire monétaire.

«Il y a un peu de nervosité sur le marché obligataire», a-t-il ajouté. «On évoque la possibilité que la Fed douche les espoirs du marché quant à des baisses de taux en 2024.»

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans est ainsi monté, mardi, à son plus haut niveau depuis 15 ans, à 4,3667%.

Cette accélération tient aussi à la flambée des cours du pétrole, qui a fait ressurgir le spectre d’une inflation hors de contrôle ces dernières semaines, de nature à pousser la Fed à durcir encore sa position.

Le coup de chaud sur le marché obligataire a pénalisé le secteur technologique, dépendant des conditions de crédit pour financer sa croissance. Nvidia (-1,01%) et Amazon (-1,68%) ont été les plus malmenés parmi les capitalisations géantes de la tech.

Le grand événement de la séance a été les débuts en Bourse de la plateforme de livraison de courses Instacart. Après avoir été catapulté dans les premiers échanges, et pris jusqu’à 43%, l’action du groupe de San Francisco a marqué le pas, s’octroyant tout de même 12,33%.

La plateforme est désormais valorisée quelque 9,3 milliards de dollars, et 11,3 milliards en comptant les titres attribués aux employés et dirigeants d’Instacart.

Il faudra encore patienter quelques jours, voire plusieurs semaines, avant de savoir si le test sera réussi, comme en témoigne le parcours du concepteur de microprocesseurs Arm.

Fringant jeudi pour son premier galop à Wall Street (+24,69%), il a depuis enchaîné trois séances négatives (-4,88% mardi) et vu sa valorisation amputée de près de 9 milliards de dollars. Le titre perdait encore près de 10% mardi dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture.

Ailleurs à la cote, les investisseurs ont fraîchement accueilli le grand plan d’investissement du patron de Disney (-3,62%), Bob Iger, qui prévoit une enveloppe de 60 milliards de dollars sur 10 ans pour les parcs d’attraction et les croisières.

L’aciériste US Steel a lui tiré son épingle du jeu (+3,70%) après avoir publié, lundi, des prévisions supérieurs aux attentes des analystes pour le troisième trimestre, grâce à des prix plus élevés qu’anticipé et des coûts moindres.

Le fabricant de semi-conducteurs Intel a reculé (-4,34%) après des commentaires jugés décevants du directeur financier, David Zinsner, sur les prévisions du groupe.

Le constructeur chinois de véhicules électriques NIO a chuté (-17,07%) après avoir annoncé l’émission d’obligations convertibles en actions à hauteur d’un milliard de dollars, une opération qui va diluer la valeur des titres existants.

Les concurrents de NIO ont aussi souffert, à l’instar de XPeng (-5,25%) et Rivian (-4,09%).

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