Wall Street termine en baisse, lestée par les banques et Apple

AWP

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Le Dow Jones recule de 0,81% à 25’080,50 points et le Nasdaq lâche 0,90% à 7’136,39 points.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse mercredi, fragilisée par la faiblesse des banques, de stars de la cote comme Apple et plus généralement par des investisseurs réticents à s’engager franchement.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 0,81% pour clôturer à 25’080,50 points. Il baisse ainsi pour la quatrième séance de suite.

L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,90% pour finir à 7’136,39 points.

L’indice élargi S&P 500 a perdu 0,76% pour terminer à 2’701,58 points.

Les trois indices avaient pourtant débuté la séance dans le vert.

Mais plusieurs éléments ont pu peser dans la journée, à commencer par des commentaires de Maxine Waters, une élue démocrate qui devrait bientôt présider une importante commission financière à la Chambre des représentants, contre la dérégulation bancaire entamée par l’administration Trump et la banque centrale (Fed).

Les valeurs bancaires en ont pâti, l’indice les représentant au sein du S&P 500 cédant 1,37%.

Les indices ont aussi cédé du terrain au gré des gros titres sur le Brexit mais ont limité les pertes après le feu vert accordé par le gouvernement britannique au projet d’accord conclu mardi avec l’Union européenne.

Autre élément négatif: les données sur le Produit intérieur brut de l’Allemagne et du Japon, en baisse au troisième trimestre.

Les chiffres sur les prix à la consommation aux Etats-Unis, dans l’ensemble conformes aux attentes et ne signalant pas une accélération de l’inflation, avaient soutenu les indices en début de séance.

Toutefois, «ce qui inquiète vraiment le marché, c’est l’idée qu’on est arrivé au dernier stade de la croissance économique aux Etats-Unis au moment même où la croissance internationale commence à ralentir», a souligné Karl Haeling de LBBW.

«Et le facteur pouvant avoir actuellement le plus d’influence est de savoir ce que Trump va décider sur la guerre commerciale» opposant Washington à Pékin, a-t-il ajouté.

La position du président américain étant particulièrement imprévisible, «cette incertitude rend le marché nerveux», a estimé le spécialiste.

Apple dégringole

De façon plus générale, il s’est développé ces derniers jours une tendance suivant laquelle les indices ouvrent en nette hausse puis perdent peu à peu de leur vigueur.

«Les investisseurs semblent ne pas avoir envie de profiter de la baisse pour acheter» à bon compte, a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Signe de ce manque d’enthousiasme selon lui: les valeurs qui ont le plus baissé ces derniers temps, comme les grandes stars de la technologie, ne parviennent pas à rebondir.

Apple, fragilisé par des prévisions d’analystes un peu moins optimistes qu’auparavant, a ainsi été encore fortement secoué mercredi, perdant 2,82% à 186,80 dollars. Depuis son récent record le 3 octobre, le titre a lâché près de 20%.

«Le fait que les valeurs qui devraient normalement profiter du retour de la confiance continuent à se replier empêche pour l’instant tout rebond significatif», a estimé M. Volokhine.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans baissait vers 20H30 GMT à 3,123% contre 3,140% mardi soir et celui à 30 ans montait à 3,366% contre 3,359% à la précédente clôture.

Parmi les valeurs du jour, le fournisseur d’énergie Pacific Gas and Electric Company (PG&E) a chuté de 21,79%. Dans un document adressé à la SEC, le gendarme américain des marchés financiers, la société a fait état d’un incident sur un de ses équipements dans la zone où a démarré l’incendie qui a ravagé la ville de Paradise en Californie.

Même si la cause de l’incendie fait encore l’objet d’une enquête, l’entreprise prévient que sa responsabilité civile pourrait lui coûter plus que le montant couvert par l’assurance.

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