Wall Street termine en baisse, guidée par l’aversion au risque

AWP

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Le Dow Jones lâche 1,14%, le Nasdaq décroche de 1,57% et l’indice élargi S&P 500 cède 1,47%.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse mardi, entraînée par un mouvement d’aversion au risque lié à l’accumulation de nuages noirs sur la conjoncture mondiale, des taux obligataires élevés aux cours du pétrole.

Le Dow Jones a perdu 1,14%, l’indice Nasdaq a abandonné 1,57% et l’indice élargi S&P 500 a cédé 1,47%

Depuis le début de la semaine, Wall Street s’inquiète de voir la banque centrale américaine aller trop loin dans son resserrement monétaire et «casser quelque chose», provoquant des perturbations majeures sur les marchés et au sein de l’économie, selon Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Depuis plusieurs jours, la place new-yorkaise observe, fascinée, l’ascension irrésistible des taux obligataires.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans a atteint 4,56%, une première depuis près de 16 ans. A mesure que les opérateurs accréditent l’hypothèse de taux d’intérêt élevés pour longtemps, les rendements sur les échéances éloignées grimpent en flèche.

Le rendement à 30 ans s’est ainsi hissé jusqu’à 4,69%, altitude qu’il n’avait plus fréquenté depuis plus de 11 ans.

«Il n’y a eu aucune nouvelle majeure aujourd’hui, mais le marché réagit avant d’avoir mal», a commenté Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners.

Illustration d’un fort regain de tension chez les investisseurs, l’indice VIX, qui mesure la nervosité de Wall Street, a bondi de près de 12%, au plus haut depuis quatre mois.

Pour Kim Forrest, la Bourse de New York surréagit, alors que les indicateurs macroéconomiques demeurent solides, même s’ils ralentissent.

«On approche de la saison des résultats et je n’ai vu aucune indication selon laquelle les sociétés vont manquer leurs objectifs», fait valoir la gérante. «Rien d’affreux ne semble à l’horizon, mais le marché vend parce qu’il a peur qu’on ne lui donne pas les chiffres qu’il attend.»

A la cote, Amazon (-4,03%) a souffert de l’annonce d’une action en justice intentée par l’Autorité américaine de la concurrence, la FTC, contre le groupe de Seattle (Etat du Washington) pour abus de position dominante sur sa plateforme de commerce en ligne.

Les procureurs de quelque 17 Etats se sont joints à la procédure, qui accuse Amazon de tirer profit de leur hégémonie pour imposer des conditions anticoncurrentielles aux commerçants qui utilisent la plateforme.

Si elle a été la plus visée, Amazon n’a pas été la seule capitalisation technologique géante à subir le retrait des investisseurs, à l’image d’Apple (-2,34%), Microsoft (-1,70%) ou Alphabet (-2,06%).

Les trois constructeurs américains majeurs sont de plus en plus nettement pénalisés à mesure que la grève lancé par le syndicat UAW (United Auto Workers) se prolonge.

Stellantis (-2,08%), Ford (-1,19%) et General Motors (-2,42%) ont ainsi tous fini nettement dans le rouge.

Le constructeur de véhicules électriques Rivian (+5,35%) a été tiré par une note d’analystes positive, de Baird, qui fait état d’une demande soutenue pour ses modèles, alors que le marché avait exprimé des doutes.

Le groupe de cosmétiques Coty (-1,78%) a payé, de son côté l’annonce, lundi, de l’émission de 33 millions d’actions nouvelles, conjointement à sa prochaine introduction à la Bourse de Paris.

Cette double cotation (avec New York) doit permettre à Coty de diversifier son actionnariat. Le produit de l’augmentation de capital sera dédié au remboursement de sa dette.

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