Wall Street inverse la tendance et termine en hausse

AWP

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Les craintes de protectionnisme s’apaisent. Le Dow Jones grimpe de plus de 1% et s’approche des 25.000 points.

La Bourse de New York s’est retournée en cours de séance lundi pour terminer nettement dans le vert alors que les inquiétudes liées au protectionnisme défendu par Donald Trump s’atténuaient.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a grimpé de 1,37% à 24’874,76 points, mettant ainsi fin à quatre séances consécutives de baisse.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 1,00% à 7’330,70 points.

L’indice élargi S&P 500 a pris 1,10% à 2’720,94 points.

La place new yorkaise avait été prise de court la semaine dernière quand le président américain avait annoncé au débotté qu’il comptait imposer prochainement des droits de douane de 25% pour l’acier et de 10% pour l’aluminium, provoquant un tollé mondial.

Les indices, déjà fragilisés par des interrogations sur la politique monétaire américaine, «s’étaient repliés dans l’anticipation de la mise en place de nouvelles barrières douanières» mais «la plupart des investisseurs ne pensent plus que le président va persister à vouloir mettre en oeuvre un plan aussi strict et onéreux», a avancé Sam Stovall de CFRA.

Même s’il s’est défendu de faire «marche arrière», Donald Trump a notamment souligné lundi qu’il pourrait envisager de revenir sur les taxes à l’importation si un nouvel accord de libre-échange «juste» avec le Mexique et le Canada était signé.

Alors que la 7e session de renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) devait s’achever lundi à Mexico, «les investisseurs se demandent après les dernières remarques de Donald Trump si ses prises de positions sur les taxes à l’importation (n’étaient) pas juste une façon pour lui de négocier le traité de l’Aléna», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

La porte-parole du républicain Paul Ryan, président de la Chambre américaine des représentants, a aussi exhorté la Maison Blanche «à ne pas mettre son plan à exécution». exprimant sa «grande inquiétude des conséquences d’une guerre commerciale»

Axa fait bondir XL

Des entreprises potentiellement concernées par une éventuelle guerre commerciale se sont en tout cas bien tenues lundi, à l’instar du fabricant d’engins de chantiers Caterpillar (+3,24% à 151,12 dollars) ou du vendeur de motos Harley-Davidson (+2,33% à 45,23 dollars).

A l’entame d’une semaine riche en indicateurs, dont le très attendu rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis vendredi, la Bourse de New York a aussi été encouragée lundi par une statistique de bonne tenue: la croissance de l’activité dans les services, même si elle a très légèrement ralenti son rythme de progression en février, s’établit toujours à un niveau élevé, à 59,5% selon l’indice ISM.

Sur le front des valeurs, Amazon a gagné 1,56% à 1’523,61 dollars. Selon le Wall Street Journal, le géant du commerce en ligne mène actuellement des discussions avec plusieurs grandes banques dont JPMorgan Chase (+1,54% à 115,06 dollars) pour proposer à ses clients un produit servant de compte bancaire.

L’annonce par l’assureur français Axa du rachat pour plus de 12 milliards d’euros de l’entreprise XL, spécialisée dans l’assurance dommage des entreprises, a fait bondir son titre de 29,15% à 55,92 dollars.

La biotech Dermira a chuté de 65,86% à 8,59 dollars après avoir annoncé que deux essais cliniques de phase III portant sur un traitement pour l’acné n’étaient pas parvenus aux résultats escomptés.

Le géant de la distribution Walmart est monté de 1,36% à 89,98 dollars. L’entreprise, qui expérimente diverses solutions pour contrer l’essor du commerce en ligne, va proposer des plats prêts à cuisiner dans plus de 2’000 magasins.

Le fabricant de microprocesseurs Qualcomm a perdu 1,13% à 64,01 dollars. Le comité sur les investissements étrangers (CFIUS), chargé d’examiner toute acquisition d’un groupe ayant des activités aux Etats-Unis par une société étrangère susceptible d’avoir un impact sur la sécurité nationale, a exigé que le groupe repousse son assemblée générale (AG) des actionnaires, qui devait se prononcer mardi sur la proposition de rachat de Broadcom (-1,55% à 246,98 dollars).

Le marché obligataire se tendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait vers 21h30 GMT à 2,883% contre 2,864% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,155% contre 3,140% à la précédente clôture.

 

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