Wall Street: le Nasdaq atteint le sommet historique des 8’000

AWP

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Encouragés par l’accord Etats-Unis/Mexique, l’indice technologique et le S&P 500 clôturent à de nouveaux records. Le Dow Jones dépasse les 26'000 points.

Dopée par l’accord commercial conclu entre les Etats-Unis et le Mexique, la Bourse de New York a terminé en nette hausse lundi, emmenant les indices Nasdaq et S&P 500 à de nouveaux records.

L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,91% pour terminer à 8’017,90 points, dépassant ainsi pour la première fois le seuil symbolique des 8’000 points.

L’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 0,77% à 2’896,74 points.

L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a lui pris 1,01% à 26’049,64 points. Il repasse à cette occasion au-dessus du seuil des 26’000 points qu’il n’avait plus franchi depuis février.

Les échanges ont été animés par l’officialisation, après de longues semaines de négociations dans le cadre de la révision du pacte de libre-échange nord-américain (Aléna), d’un accord entre Washington et Mexico.

«Si le Canada approuve les nouveaux termes de l’accord, une grande partie du commerce américain serait alors protégée de nouvelles barrières douanières, ce qui retire un élément majeur de risque» à Wall Street, a souligné Ken Berman de Gorilla Trades.

«Le marché commence à reconnaître que l’imposition de taxes à l’importation relevait surtout d’une tactique de négociations et que Trump va y mettre fin», a estimé de son côté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. Même s’il est encore prématuré selon elle de se réjouir complètement, «le simple fait de diminuer les incertitudes (sur le sujet du commerce) améliore les perspectives» pour les indices.

Et comme le marché des actions bénéficie par ailleurs d’un environnement plutôt encourageant, entre des résultats d’entreprises étincelants et des indicateurs économiques solides, les investisseurs «se sentent en confiance», a souligné Mme Ogg.

Tesla à la peine

La remontée du yuan après l’annonce par la banque centrale chinoise (BCP) d’un ajustement de sa politique monétaire pour empêcher une nouvelle chute trop brusque de sa devise a aussi participé à l’optimisme des courtiers.

Ce mouvement «est considéré par certains acteurs du marché comme le signe encourageant que la Chine n’est pas en train de délibérément affaiblir le yuan pour atténuer l’impact d’une guerre commerciale», a remarqué Patrick O’Hare.

Les groupes chinois cotées à Wall Street en ont profité: Alibaba a gagné 3,68%, JD.com 4,04% et Baidu 1,89%.

La montée des indices à de nouveaux sommets est aussi liée selon M. O’Hare à «la peur de rater l’occasion d’engranger des profits»: le S&P 500, l’indice le plus observé des courtiers de Wall Street, a progressé de 12% depuis un creux en avril.

Parmi les valeurs du jour, le titre du constructeur automobile Tesla a reculé de 1,10%, affecté par les interrogations persistantes des investisseurs suite à la décision de l’entreprise de finalement rester cotée en Bourse.

Plus tard dans la semaine le secteur de la distribution sera à l’honneur avec la diffusion des résultats trimestriels de Best Buy, Tiffany, American Eagle Outfitters, Abercrombie & Fitch ou encore Dollar General.

United Continental, qui a annoncé que son action serait cotée à partir du 7 septembre sur le Nasdaq et non plus sur le New York Stock Exchange, a reculé de 0,46%. Le directeur financier du groupe a souligné que cette solution était «moins chère».

Le marché obligataire se tendait: le taux à dix ans sur la dette américaine montait à 2,844% contre 2,810% à la clôture vendredi, et celui à 30 ans à 2,994% contre 2,959% en fin de semaine dernière.

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