Wall Street hésite tout en suivant les négociations Chine-USA

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average, est resté quasiment stable, grappillant 1,11 point à 24.715,09 points. Le Nasdaq a lâché 0,38% et le S&P 500 0,26%.

La Bourse de New York a terminé sur une note mitigée vendredi, les investisseurs hésitant à s’engager franchement face aux incertitudes persistantes sur le front commercial et à la montée des taux d’intérêt.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est resté quasiment stable, grappillant 1,11 point à 24.715,09 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,38% à 7.354,34 points.

L’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,26% à 2.712,97 points.

Sur la semaine, les trois indices ont perdu du terrain, le Dow Jones ayant cédé 0,47%, le Nasdaq 0,66% et le S&P 500 0,54%.

«Le marché est actuellement à la recherche de l’élément qui pourrait le faire grimper plus haut», a commenté Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

«La saison de résultats, qui a été plutôt très bonne, est presque derrière nous, et il n’y a rien de très excitant en termes de données économiques au cours des deux prochaines semaines», a-t-il justifié.

Aussi les investisseurs attendent de voir «ce qui va se passer sur le front commercial, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine, et ce qui va se passer avec la Corée du Nord», a estimé M. Cahill.

Les délicates négociations commerciales entre Pékin et Washington qui ont repris vendredi «se passent bien» mais aucun accord n’a été conclu à ce stade, a souligné vendredi le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow.

Les acteurs du marché sont aussi sensibles à la récente progression des taux d’intérêt.

Même si le taux d’emprunt des Etats-Unis à 10 ans se détendait un peu vendredi, à 3,062% contre 3,111% la veille, il reste au-dessus de la barre des 3%.

«Cela fait pression sur le marché car cela rend les emprunts plus chers pour les entreprises, cela amenuise la valorisation (des actions), et cela rend le marché obligataire un peu plus attractif par rapport au marché boursier», a rappelé M. Cahill.

Toutefois selon lui, la hausse des taux est aussi le signe d’une économie en meilleure santé et «tant qu’ils ne montent pas trop vite, cela ne devrait pas poser de problème».

Cambell Soup en difficultés

L’envolée des prix du pétrole est un autre point surveillé de près par les investisseurs, le baril de Brent ayant dépassé cette semaine la barre des 80 dollars et le baril de WTI s’étant installé au-dessus des 70 dollars.

Si les cours de l’or noir montent encore beaucoup plus, «cela pourrait affecter l’économie car les ménages vont commencer à dépenser moins en biens discrétionnaires», a souligné Adam Sarhan de 50 Park Investment. «Or la consommation représente les deux tiers de la croissance aux Etats-Unis.»

Les résultats de quelques grandes entreprises ont par ailleurs été reçus fraîchement, la chaîne de magasins de vêtements Nordstrom chutant par exemple de 10,90% et Applied Materials, qui fabrique des composants pour semi-conducteurs, baissant de 8,25%.

Malgré des chiffres trimestriels inférieurs aux attentes, le fabricant de matériels agricoles Deere a gagné 5,75% après avoir relevé ses prévisions pour l’année.

Campbell Soup, connu pour ses aliments en conserves, a dévissé de 12,37% après le départ surprise de sa dirigeante Denise Morrison et l’annonce d’une remise à plat de sa stratégie.

Le laboratoire Amgen s’est apprécié de 0,94% après avoir reçu le feu vert de l’Agence américaine du médicament (FDA) pour un traitement destiné à prévenir la migraine, qui devrait être disponible d’ici une semaine aux Etats-Unis.

Le spécialiste des paiements en ligne PayPal s’est octroyé 2,02% après avoir annoncé le rachat de la startup suédoise iZettle pour 2,2 milliards de dollars.

La société de services financiers AmTrust a gagné 2,46%. L’investisseur activiste Carl Icahn s’est invité au capital de l’entreprise et s’est publiquement opposé au retrait de la cote souhaitée par l’actionnaire majoritaire.

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