Wall Street hésite entre tensions commerciales et données encourageantes

AWP

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Le Dow Jones clôture en hausse de 0,03% à 26’154,67 points et le Nasdaq en baisse de 0,05% à 8’010,04 points.

Wall Street a terminé vendredi près de l’équilibre, tiraillée entre une nouvelle frayeur sur les négociations commerciales et une salve de statistiques sur les Etats-Unis reflétant une économie en forme et une inflation sous contrôle.

L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, s’est apprécié de 0,03% à 26’154,67 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,05% à 8’010,04 points.

L’indice élargi S&P 500 a grappillé 0,03% à 2’904,98 points.

La Bourse de New York a soudainement fléchi à la mi-séance après la parution d’informations affirmant que le président américain avait demandé la mise en oeuvre d’une nouvelle salve de tarifs douaniers sur des produits chinois.

De quoi éloigner la perspective d’un accord imminent entre Pékin et Washington alors même que des responsables des deux pays se disent prêts à reprendre officiellement le dialogue.

Mais la dernière menace en date de Donald Trump «entre tout à fait dans la logique de sa technique de négociations», a estimé Quincy Krosby de Prudential.

Et le marché s’est «habitué à déchiffrer les arrière-pensées du président sur le commerce». Aussi n’est-il pas étonnant selon elle que les indices aient rebondi en fin de journée.

En début de séance, les investisseurs s’étaient montrés un peu hésitants face à une salve de diverses statistiques.

Après des chiffres montrant un recul surprise des prix à la production et une progression modeste des prix à la consommation en août, les autorités américaines ont indiqué que les prix des produits importés aux Etats-Unis avaient baissé de 0,6% sur la même période.

«Ces données suggèrent que l’inflation n’est pas en train de s’emballer et que la Fed pourrait par conséquent relever plus lentement que prévu ses taux directeurs», a relevé Mme Krosby.

Explosions de gaz

Garante de la stabilité des prix, la banque centrale américaine peut en effet accélérer ou ralentir la remontée en cours des taux d’intérêt en fonction de la situation. Or les courtiers de Wall Street, qui ont largement profité des faibles taux ces dernières années, redoutent de voir cette manne s’éloigner.

Certains observateurs du marché «commencent à faire remarquer que la remontée des taux d’intérêt a déjà des effets négatifs sur les achats immobiliers ou de voitures» en rendant plus chers les emprunts auprès des banques, a souligné Mme Krosby.

D’où l’importance selon elle de surveiller la semaine prochaine les diverses données sur le marché de l’immobilier.

La production industrielle a de son côté augmenté en août pour le troisième mois d’affilée. Et si les ventes au détail ont progressé moins que prévu ce même mois, les autorités ont fortement révisé à la hausse les chiffres de juillet.

L’indice de l’Université du Michigan sur la confiance des consommateurs a pour sa part montré que le moral des ménages s’améliore nettement en septembre.

Le marché obligataire se tendait: le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans montait vers 20H35 GMT à 2,996%, contre 2,970% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,133%, contre 3,107% à la précédente clôture.

Sur la semaine les indices ont enregistré une hausse de 0,9% pour le Dow Jones, de 1,4% pour le Nasdaq et de 1,2% pour le S&P 500.

Sur le front des valeurs, la société de logiciels Adobe Systems a progressé de 2,30% après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

L’action de NiSource, propriétaire de l’entreprise gérant les infrastructures de gaz à Boston, a chuté de 11,72%. Une série d’explosions et d’incendies liés au réseau gazier ont ébranlé trois localités au nord de Boston jeudi, faisant un mort et 25 blessés et obligeant à évacuer des milliers de foyers.

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