Wall Street fragilisée par un indicateur sur l’activité manufacturière aux USA

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average reculait de 1,56%.

 Wall Street, déjà en baisse à l’ouverture mardi face à la persistance des tensions entre Pékin et Washington après l’entrée en vigueur de tarifs douaniers supplémentaires, creusait ses pertes après la publication d’un indicateur montrant une contraction de l’activité manufacturière aux Etats-Unis.

L’indice vedette de la cotation New Yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, reculait vers 14H15 GMT de 1,56% à 25.991,80 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 1,16% à 7.870,19 points et l’indice élargi S&P 500 baissait de 1,13% à 2.893,34 points.

«Les marchés mondiaux font face à une pléthore de turbulences, entre les tensions entre les Etats-Unis et la Chine s’élevant d’un cran avec de nouveaux tarifs douaniers et plusieurs indicateurs manufacturiers en Chine, en zone euro et au Royaume-Uni continuant (récemment) à montrer des signes de contraction», remarquaient les analystes de Charles Schwab.

Et en cours de séance mardi, l’association professionnelle ISM a publié une statistique faisant état d’une contraction de l’activité du secteur manufacturier en août aux Etats-Unis pour la première fois depuis trois ans: l’indice ISM manufacturier a perdu 2,1 points de pourcentage, à 49,1 points en août, alors que les analystes s’attendaient à ce que la croissance se maintienne à 51,3%.

Ce baromètre signale une contraction lorsque qu’il passe en dessous de 50 points.

Cet indicateur conforte ainsi l’idée que le bras de fer dans lequel sont engagées depuis plus d’un an les deux premières puissances économiques mondiales pèse sur la croissance économique.

Et il ne semble pas perdre en intensité puisque des droits de douane supplémentaires frappant des milliards de dollars de produits chinois sont entrés en vigueur dimanche aux Etats-Unis.

Face à la surenchère de Donald Trump, la Chine a annoncé lundi le dépôt d’une plainte à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Mardi, peu avant l’ouverture de la Bourse de New York, le président américain a mis en garde Pékin contre la tentation de jouer la montre dans les négociations commerciales dans l’espoir qu’il ne soit pas réélu en 2020.

Boeing sous pression

Particulièrement sensibles aux soubresauts des relations entre Washington et Pékin, les multinationales Caterpillar et Apple cédaient respectivement 2,82% et 2,08%.

Les fabricants de semi-conducteurs étaient aussi sous pression, comme Nvidia (-2,05%).

La Bourse de New York, qui revenait mardi d’un week-end prolongé d’un jour férié, est dominée depuis plusieurs semaines par la nervosité engendrée par les tumultueuses relations sino-américaines: sur l’ensemble du mois d’août, le Dow Jones a perdu 1,7%, le Nasdaq a cédé 2,6% et le S&P 500 a lâché 1,8%.

Aux tensions commerciales s’ajoutent plusieurs autres sources d’inquiétudes poussant les investisseurs à la prudence: l’incertitude autour du Brexit, la crise politique à Hong-Kong ou le passage du puissant ouragan, Dorian, près des côtes du sud-est des Etats-Unis.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, évoluant à 1,441% contre - 1,496% à la clôture vendredi.

Boeing perdait de son côté 3,49%. Le constructeur est sous la pression de nouvelles informations du Wall Street Journal faisant état de frictions avec certaines autorités internationales de l’aviation pouvant retarder le retour en service des 737 Max.

Ces autorités ont notamment reproché à Boeing de ne pas fournir suffisamment de détails sur les modifications apportées à l’appareil, cloué au sol depuis mi-mars à la suite de deux accidents ayant fait 346 morts.

La compagnie American Airlines (-0,65%) a annoncé dimanche qu’elle prolongeait l’annulation des vols prévus sur les 737 Max jusqu’au 3 décembre, emboîtant ainsi le pas à United Airlines qui a fait part vendredi de la prolongation de l’annulation de tous ses vols programmés sur des Boeing 737 MAX jusqu’au 19 décembre.

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