Wall Street a nettement reculé lâchant 1,63% pour le Dow Jones, 1,60% pour le Nasdaq et 1,65% pour le S&P 500.
Les Bourses mondiales ont dans l’ensemble affiché une tendance mitigée mercredi même si la décision de la banque centrale américaine (Fed) de relever ses taux a fini par faire flancher Wall Street.
La Fed a décidé d’une hausse accommodante d’un quart de point de pourcentage seulement de son taux directeur et signalé qu’elle n’envisageait plus qu’une seule autre hausse de cet ordre à court terme, dans un contexte miné par la crise bancaire.
Wall Street a nettement reculé lâchant 1,63% pour le Dow Jones, 1,60% pour le Nasdaq et 1,65% pour le S&P 500.
Dans le même temps le président de la Fed Jerome Powell s’est attaché à rassurer la planète finance sur la récente crise bancaire en indiquant que l’argent des épargnants américains était «en sécurité» et que le système bancaire restait solide.
De leur côté, les places européennes, qui ont clôturé avant l’annonce de la Réserve fédérale, ont terminé sur une tendance mitigée: Paris a gagné 0,26%, Londres 0,41% et Francfort 0,14%, mais Milan a cédé 0,12%.
Sur la corde raide, tiraillée entre l’impératif d’augmenter les taux d’intérêt pour lutter contre une inflation tenace et la tentation de freiner ces relèvements afin d’éviter de nouveaux bouleversements bancaires, la Fed a choisi de ne relever que modestement les taux.
Jerome Powell a fait valoir que la crise bancaire avait le potentiel «de peser sur l’activité économique» même si «tout l’argent des épargnants» était «en sécurité».
En d’autre termes, l’épisode bancaire qui a vu l’effondrement de deux banques régionales américaines et le rachat à prix cassé de Credit Suisse par son concurrent UBS, a durci les conditions financières, faisant en quelque sorte le travail d’une nouvelle hausse des taux.
«Un tel durcissement des conditions financières va dans le même sens qu’une resserrement des taux. Vous pouvez y voir l’équivalent d’une hausse des taux ou peut-être plus que cela», a même dit M. Powell lors de sa conférence de presse.
Malgré les assurances de Jerome Powell sur le fait que le système bancaire est «solide», les craintes autour des banques régionales américaines n’ont pas encore totalement disparu. First Republic, qui avait décollé de 30% mardi grâce aux bouées de sauvetage des autorités, a chuté de 15,47%.
L’établissement californien Pacwest s’est aussi écroulé de 17,12% après avoir indiqué avoir enregistré le retrait de 20% des dépôts de ses clients.
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a ajouté aux préoccupations de Wall Street en affirmant devant le Sénat américain qu’il n’était pas envisagé d’augmenter largement la couverture des dépôts bancaires, actuellement limitée à 250.000 dollars.
Le secteur bancaire européen s’est maintenu stable, selon l’indice élargi Eurostoxx 600 Bank.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor américain à 10 ans se sont largement détendus à 3,44% contre 3,60% la veille.
Après la Fed mercredi, ce sera jeudi au tour de la Banque d’Angleterre de se prononcer sur sa politique monétaire alors que l’inflation est repartie à la hausse en février à 10,4%, quand les économistes pariaient sur un recul. Les taux des obligations de l’État britannique ont bondi à 3,45% pour l’échéance à 10 ans.
Le secteur immobilier avait été le plus pénalisé mercredi avant les annonces de la Fed. Une note de la banque Morgan Stanley estime que le prix des actions de la plupart des entreprises européennes du secteur va baisser face aux taux d’intérêt élevés.
URW a chuté de 7,50% à Paris, Vonovia de 4,50% et Deutsche Wohnen de 2,29% à Francfort, CTP de 2,12% à Amsterdam et British Land de 6,89% à Londres.
Le fabricant britannique de sodas Fevertree s’est envolé de 9,46% à Londres, après avoir annoncé des résultats meilleurs qu’attendu en 2022.
Le pétrole a progressé après une hausse inattendue des stocks d’hydrocarbures des États-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s’est apprécié de 1,81%, pour clôturer à 76,69 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance également en mai, a lui gagné 1,75%, à 70,90 dollars.
Le dollar a glissé face à l’euro, le billet vert cédant 0,80% vers 20H35 GMT, à 1,0857 dollar pour un euro, au plus bas depuis un mois et demi. Plus tôt, il était tombé à 1,0912 dollar.
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