Wall Street termine en hausse, tirée par la technologie

AWP

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Dans le rouge pendant l’essentiel de la séance, le Dow Jones grappille finalement 0,58% à 37’683,01 points. Le S&P 500 monte de 1,41% à 4763,54 points et le Nasdaq grimpe de 2,20% à 14’843,77 points.

La Bourse de New York a conclu en hausse lundi tirée par la technologie, après une séance mitigée où Boeing a plombé le Dow Jones suite à un nouvel incident sur son modèle 737 MAX.

Dans le rouge pendant l’essentiel de la séance, l’indice Dow Jones a finalement grappillé 0,58% à 37’683,01 points. L’indice élargi S&P 500 a gagné 1,41% à 4763,54 points. Le Nasdaq, où sont concentrées les valeurs technologiques, a grimpé de 2,20% à 14’843,77 points.

Les indices avaient ralenti le pas pour la première semaine de l’année à la suite d’une envolée des cours à la fin de 2023 qui avait mené à neuf semaines consécutives de hausses pour les indices.

Mais lundi, les investisseurs sont «partis à la chasse aux bonnes affaires», ce qui a soutenu fortement la technologie.

Ainsi Nvidia, la star des microprocesseurs consacrés à l’IA, a bondi de 6,43% à 522,53 dollars. AMD a gagné 5,48%.

Amazon a avancé de 2,66% à 149,10 dollars et Apple, la première capitalisation du marché, a progressé de 2,42% à 185,56 dollars.

Pour Hugh Johnson, d’Hugh Johnson Economics, il faut remonter à vendredi pour voir que le rapport sur l’emploi était «une bonne nouvelle» qui réjouit les marchés même si dans un premier temps il a été «interprété avec confusion».

Vu les chiffres élevés de créations d’emplois (216.000, plus qu’attendu), la réponse du marché a d’abord été de considérer ces chiffres comme trop dynamiques par rapport à l’objectif de baisse d’inflation, a expliqué l’analyste à l’AFP.

Mais une fois prises en compte les révisions à la baisse des mois précédents, «ce rapport indique que l’emploi continue de ralentir».

«On peut appeler cela du progrès car c’est ce que souhaite la Réserve fédérale: créer un atterrissage en douceur avec une pression à la baisse sur les prix», a poursuivi M. Johnson. «Et dans une large mesure, c’est ce à quoi on assiste».

Face à «cette bonne nouvelle, les investisseurs ont cherché les bonnes affaires», a-t-il conclu.

Jusqu’à une heure avancée de la séance, le Dow Jones a été plombé par l’action du constructeur aéronautique américain Boeing.

Celle-ci a décroché de plus de 8,03% à 229,01 dollars après l’immobilisation de dizaines de ses Boeing 737 MAX 9 à la suite d’une porte arrachée au cours d’un vol de la compagnie Alaska Airlines vendredi.

L’avion, qui venait de décoller de Portland (Oregon) avec 171 passagers et 6 membres d’équipage à bord, se trouvait alors à près de 5.000 m d’altitude. Il n’y a pas eu de victimes.

Mais en réaction, l’Agence fédérale américaine de l’aviation civile (FAA) a demandé samedi l’immobilisation pour inspection de 171 avions de ce modèle, touchant notamment des compagnies comme United Airlines, Turkish Airlines ou Aeromexico.

Cela fait suite à une longue liste de déboires récents et d’inspections en cours pour l’avionneur.

Le principal fournisseur de Boeing, Spirit AeroSystems, qui fabrique des fuselages, s’est effondré de 10,94%.

La compagnie Alaska Airlines qui perdait plus de 3% en journée, a fini en petit repli de 0,21%.

Ailleurs à la cote, les actions pétrolières ont perdu du terrain alors que les cours du pétrole brut ont chuté de plus de 3% après l’annonce par l’Arabie saoudite d’une baisse des prix de son baril.

Chevron a lâché 0,60%, Exxon Mobil -1,67%, ConocoPhillips -1,74%.

Le laboratoire américain Johnson & Johnson a grignoté 0,25% après l’annonce de son intention de racheter la biotech californienne Ambrx pour environ 2 milliards de dollars afin de se renforcer dans le traitement du cancer. Ambrx s’est envolée de 101,54% à 27,47 dollars, J&J ayant offert 28 dollars par titre.

L’indicateur le plus important de la semaine sera l’inflation avec l’indice des prix CPI pour décembre qui sera publié jeudi.

Celui-ci «devrait montrer une hausse mensuelle de 0,3% de l’indice des prix», a estimé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans reculaient à 4,00% contre 4,04%.

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