Wall Street conclut dans le rouge une semaine volatile

AWP

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Le Dow Jones a perdu 0,57% à 30.814,26 points. Le Nasdaq a lâché 0,87% à 12.998,50 points et le S&P 500 a abandonné 0,72% à 3.768,25 points.

La Bourse de New York a conclu dans le rouge vendredi une semaine volatile, au cours de laquelle le Dow Jones a connu trois séances de baisse d’affilée pour la première fois depuis plus de deux mois.

Selon des résultats définitifs, l’indice des valeurs vedette Dow Jones a perdu 0,57% à 30.814,26 points. Le Nasdaq a lâché 0,87% à 12.998,50 points et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,72% à 3.768,25 points.

Le marché est resté en territoire négatif «au cours de la dernière séance d’une semaine cahoteuse qui s’achemine vers un long week-end de trois jours», ont souligné les analystes de Schwab.

Lundi, Wall Street sera fermée pour observer le jour férié du «Martin Luther King Day». Elle enchaînera sur une semaine tendue à Washington avec l’investiture du président Joe Biden mercredi alors qu’on craint des manifestations violentes après l’invasion du Capitole le 6 janvier.

Sur la semaine, le Dow Jones, qui pour la première fois depuis deux mois et demi a enfilé trois séances consécutives de pertes, est en retrait de 0,91% tandis que le Nasdaq et le S&P ont lâché 1,50%.

Joe Biden a dévoilé jeudi un nouveau plan de relance d’urgence de 1.900 milliards de dollars avec chèques aux familles, fonds pour rouvrir les écoles, argent pour accélérer tests et vaccins et liquidités pour les petites entreprises.

Le marché, qui avait déjà fortement anticipé la probabilité d’un nouveau plan de relance, a largement ignoré cette bonne nouvelle pour l’économie.

Il reste en effet à convaincre les élus du Congrès de débloquer ce plan d’urgence. Sans compter que, selon les analystes de Wells Fargo, l’enthousiasme pour cet afflux de liquidités en perspective «a été atténué par l’idée qu’avec cette augmentation des dépenses publiques viendra sans doute une hausse des impôts».

Vendredi a marqué le lancement de la saison des résultats trimestriels, à commencer par les banques.

Si JPMorgan (dont le titre a clôturé en baisse de 1,79%) a dégagé un bénéfice record au 4e trimestre, les résultats de Citi (-6,93%) et de Wells Fargo (-7,83%) étaient plus mitigés.

Sur le front des données économiques, les ventes de détail en décembre aux Etats-Unis, impactées par la pandémie, ont fortement déçu, chutant plus que prévu (-0,7% par rapport à novembre). En outre, la confiance des consommateurs, mesurée par l’Université du Michigan, a encore diminué en janvier.

La production industrielle en revanche s’est redressée en décembre, grimpant de 1,6% par rapport à novembre, principalement à cause de la venue de l’hiver et des dépenses de chauffage. Sur un an, elle reste en retrait de 3,6%.

Au rang des actions, Pfizer n’a pas trop souffert de l’annonce de retards de livraison de son vaccin anti-Covid en Europe (-0,14%) mais son partenaire BioNtech en revanche a cédé plus de 4% sur la place new-yorkaise.

ExxonMobil, qui fait l’objet d’une enquête du gendarme américain de la Bourse, selon la presse, car il est soupçonné d’avoir surévalué un bassin de pétrole, a abandonné 4,81%.

Fiat Chrysler USA (FCA) a lâché 4,93% alors que les ventes du français PSA, qui scelle son union avec FCA samedi pour devenir Stellantis, ont chuté de presque 30% en 2020.

Walmart a perdu 1,59% après l’annonce du départ de Marc Lore, dirigeant du département e-commerce du géant de la distribution.

Le titre de Petco, la chaîne américaine de magasins de produits pour animaux de compagnie entrée en fanfare à la Bourse la veille, a lâché du lest (-5,75%) mais reste bien au-dessus de son prix d’introduction.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans sur les bons du Trésor a nettement baissé, à 1,0869% contre 1,1292% la veille.

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