Tokyo marque une pause après deux séances de hausse

AWP

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A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,49%, et l’indice élargi Topix a reculé de 0,38%.

La Bourse de Tokyo a effacé ses gains matinaux pour finir en baisse mercredi, marquant une pause après deux séances positives, sur fond de prudence des investisseurs devant l’apparent apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,49% (-107,22 points) à 21.687,10 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,38% (-6,64 points) à 1.725,30 points.

Sur le volet des changes, le dollar s’est légèrement replié par rapport à la veille, à 107,06 yens, contre 107,15 yens mardi.

De son côté, l’euro montait à 132,43 yens, contre 131,87 yens la veille, après des commentaires d’un membre de la Banque centrale européenne (BCE) sur une prochaine hausse des taux d’intérêt, malgré un recadrage de l’institution de Francfort peu après.

La place tokyoïte avait fini dans le vert mardi après un discours jugé rassurant du président chinois Xi Jinping, qui a promis une «nouvelle phase» d’ouverture de l’économie.

Le président américain Donald Trump a remercié dans un tweet son homologue pour «ses paroles aimables», mais les marchés attendent désormais de voir si ces signes de détente se concrétisent.

En outre, «un certain attentisme a prévalu en raison d’inquiétudes sur la situation politique au Japon et des risques géopolitiques entourant la Syrie», a commenté dans une note Yoshihiro Ito, analyste chez Okasan Online Securities.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe était interrogé mercredi au Parlement au sujet d’un scandale de corruption qui a provoqué une chute de la popularité du gouvernement ces dernières semaines.

Par ailleurs, les donneurs d’ordres surveillent le dossier syrien, alors que plane la menace de frappes militaires occidentales après l’attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad.

SoftBank en verve

Sur le front des valeurs, l’action du géant des télécommunications SoftBank Group s’est distinguée par un bond de 3,44% à 7.980 yens, portée par de nouvelles spéculations sur une fusion de sa filiale américaine de téléphonie mobile Sprint avec son concurrent T-Mobile.

Les discussions ont repris après l’échec en novembre de précédentes négociations, qui avaient apparemment capoté faute d’accord sur le contrôle du groupe combiné, selon des informations du Wall Street Journal (WSJ) qui cite des sources proches du dossier.

SoftBank a signé la deuxième plus forte hausse du Nikkei, juste derrière la compagnie pétrolière JXTG Holdings qui a affiché un gain de 4,25% à 683,3 yens, à la faveur de commentaires positifs d’une maison de courtage et d’un net regain des cours de l’or noir mardi. Son rival Inpex a aussi été prisé des acheteurs (+2,92% à 1.373 yens).

A l’inverse, le secteur de la distribution a été délaissé, dans le sillage de J. Front Retailing qui a décroché de 9,28% à 1.642 yens après des prévisions financières décevantes. Seven & I Holdings a ainsi perdu 1,34% à 4.700 yens, et Aeon 3,30% à 1.933,5 yens.

Fast Retailing (Uniqlo), poids lourd de la cote qui doit publier jeudi ses résultats trimestriels, a lui aussi terminé dans le rouge (-1,28% à 45.950 yens).

A noter enfin, l’envol des titres de Japan Drilling (+7,59% à 2.110 yens) et de Modec (+7,73% à 2.785 yens), sociétés qui pourraient être impliquées dans le processus d’exploitation de massifs gisements de terres rares au large du Japon.

Des scientifiques japonais ont analysé des réserves situées dans les fonds marins de l’océan Pacifique, estimant qu’elles pourraient représenter plusieurs centaines d’années de la consommation mondiale de certains de ces minéraux précieux, utilisés dans la fabrication de produits de haute technologie.

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