Tokyo: le Nikkei perd 1% après 8 séances positives

AWP

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Le Nikkei a cédé 0,99% (-237,05 points) à 23.796,74 points, et l’indice élargi Topix a reculé de 1,18%.

La Bourse de Tokyo a fini en forte baisse jeudi, reprenant son souffle après huit séances positives pour le Nikkei, sur fond de prudence des investisseurs après l’annonce de l’ouverture de négociations commerciales entre les Etats-Unis et le Japon.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,99% (-237,05 points) à 23.796,74 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 1,18% (-21,56 points) à 1.800,11 points.

Sur le volet des devises, le dollar est descendu à 112,64 yens, contre 112,89 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro se repliait à 131,84 yens, contre 132,75 yens.

«Il y a eu des prises de bénéfices après la série de forts gains» qui avaient hissé le Nikkei à son plus haut niveau depuis janvier, a commenté pour l’AFP Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities.

«Toutefois, certains constructeurs automobiles ont profité du fait que les Etats-Unis n’imposeront pas de droits de douane supplémentaires sur le secteur» pendant les discussions avec le gouvernement nippon, a-t-il souligné.

Le Japon, initialement favorable à une approche multilatérale, a finalement cédé aux demandes américaines de négociations bilatérales. Le Premier ministre Shinzo Abe a précisé, à l’issue du sommet avec le président américain Donald Trump, que les deux pays s’étaient engagés à ne pas prendre de mesures «contraires à l’esprit» de l’accord conclu, ce qui signifie que le secteur automobile est pour l’heure épargné.

La nouvelle a été saluée par les actionnaires de Subaru, dont le titre a bondi de 2,62% à 3.403 yens. Mazda a lui avancé de 0,44% à 1.340 yens mais Toyota a fléchi de 0,31% à 7.008 yens et Nissan de 0,09% à 1.053,5 yens.

La tech en berne

Les valeurs technologiques ont quant à elles clôturé dans le rouge, à l’image de Nintendo (-1,37% à 40.830 yens), Sony (-1,52% à 6.665 yens) ou Tokyo Electron (-3,52% à 15.455 yens).

Idem pour les banques: Mitsubishi UFJ Financial Group a décliné de 1,54% à 705,2 yens et Sumitomo Mitsui de 1,06% à 4.545 yens.

Les groupes très présents en Chine ont également souffert, comme les fabricants de robots industriels Fanuc (-3,67% à 21.385 yens) et Yaskawa Electric (-3,82% à 3.395 yens), alors que le ton s’envenime entre Washington et Pékin.

Donald Trump a accusé mercredi le géant asiatique de s’immiscer dans la politique américaine et de vouloir sa défaite aux élections, en raison de sa fermeté sur les échanges commerciaux.

Le groupe pharmaceutique Takeda a pour sa part tiré son épingle du jeu en terminant sur un gain de 1,32% à 4.899 yens. Son PDG, le Français Christophe Weber, qui s’exprimait devant les investisseurs à Tokyo, a assuré que ses activités de recherche et développement ne seraient pas perturbées par l’intégration du laboratoire irlandais Shire, selon des propos rapportés par l’agence Bloomberg News.

Cette transaction est évaluée à quelque 46 milliards de livres (52,5 milliards d’euros), un montant inédit pour une société japonaise.

A noter enfin que Mitsubishi Electric, groupe diversifié qui fabrique aussi bien des climatiseurs que des équipements de télécommunications, des autocuiseurs à riz, des ascenseurs et même des satellites, a vu son action reculer de 1,05% à 1.541 yens après la révélation de nouveaux cas de surmenage au travail ces dernières années. Parmi les cinq employés affectés au total, deux se sont donné la mort.

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