Tokyo freinée par les incertitudes sur l'accord iranien

AWP

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Le Nikkei, qui avait démarré dans le rouge, a clôturé sur un gain de 0,18%, tandis que l’indice élargi Topix a pris 0,37%.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en petite hausse mardi, freiné par les incertitudes sur la décision à venir de Donald Trump concernant l’accord de 2015 destiné à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui avait démarré dans le rouge, a clôturé sur un gain de 0,18% (+41,53 points) à 22.508,69 points, tandis que l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris 0,37% (+6,64 points) à 1.779,82 points.

Du côté des taux de change, le dollar s’affichait au même moment à 108,96 yens, contre 109,16 yens lundi, et l’euro valait 129,95 yens, contre 130,42 yens.

Ce renforcement du yen, défavorable aux titres des sociétés exportatrices japonaises, a pesé sur la place tokyoïte, par ailleurs fébrile dans l’attente du verdict du président américain sur l’accord nucléaire iranien.

Donald Trump, qui promet depuis longtemps de le «démanteler», pourrait mettre mardi sa menace à exécution malgré les mises en garde internationales, ouvrant une période de fortes turbulences avec l’Europe et d’incertitude quant aux ambitions atomiques de Téhéran.

«Les investisseurs se montrent prudents vis-à-vis d’un certain nombre d’éléments, en particulier la question iranienne», a commenté pour l’AFP Shinichi Yamamoto, courtier chez Okasan Securities à Tokyo.

Malgré tout, les indices ont réussi à finir sur une note positive grâce à la hausse affichée lundi par Wall Street, soutenue par un baril de pétrole au plus haut depuis 2014 et le regain de forme des valeurs technologiques dans le sillage d’Apple.

Takeda en vedette

En première ligne, l’action du laboratoire pharmaceutique Takeda a bondi de 3,99% à 4.638 yens, gonflée par des fuites dans la presse sur l’imminence d’un accord pour acquérir son homologue irlandais Shire.

L’annonce d’une offre ferme de 46 milliards de livres (52 milliards d’euros), la plus importante opération jamais réalisée par une entreprise japonaise, a été officialisée à la clôture. Depuis les premières informations sur l’intérêt de Takeda pour Shire, fin mars, le titre a toutefois perdu 18%, les investisseurs s’inquiétant sur la capacité du groupe à assumer une transaction aussi coûteuse.

Dans le même secteur, Astellas Pharma a surfé sur la tendance, avançant de 2,80% à 1.666,5 yens.

Du côté des autres hausses notables, le titre Kansai Electric s’est envolé de 4,37% à 1.669 yens, dopé par le relèvement de l’objectif de cours de la maison de courtage Nomura, qui anticipe une amélioration des performances financières de la compagnie grâce au redémarrage de plusieurs réacteurs nucléaires cette année.

Cet optimisme a rejailli sur Tokyo Electric Power (Tepco) qui a progressé de 5,66% à 597 yens.

Dans une moindre mesure, les méga-banques ont aussi eu les faveurs des acheteurs, à l’image de Mitsubishi UFJ Financial Group (+0,84% à 715 yens) ou de Mizuho (+0,60% à 198,2 yens), tout comme le pionnier des jeux vidéo Nintendo (+1,50% à 47.240 yens).

A l’inverse, le conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a été sanctionné (-4,01% à 4.110 yens) après la publication de bénéfices annuels en forte baisse et inférieurs à ses attentes. Et même s’il anticipe un rebond cette année, ses prévisions ont déçu les analystes.

D’autres résultats d’entreprises sont attendus mercredi. Les regards seront particulièrement tournés vers les constructeurs d’automobiles Toyota (-0,63% à 7.155 yens) et Mitsubishi Motors (-0,37% à 793 yens), ainsi qu’en direction du géant des télécommunications SoftBank Group (+0,33% à 8.489 yens).

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