L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini mardi en légère hausse tandis que l’indice Topix s’est retrouvé dans le rouge, les investisseurs digérant des résultats d’entreprises contrastés, un repli du yen et un recul de Wall Street.

Après avoir ouvert en baisse, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a finalement terminé sur un gain de 0,18% (+40,16 points) à 22.508,03 points. De son côté, l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé 0,17% (-3,05 points) à 1.774,18 points.

Sur le volet des changes, le yen a fléchi face à la monnaie américaine: le dollar valait 109,39 yens, contre 109,24 yens vendredi au moment de la clôture. L’euro s’est lui replié à 132,07 yens, contre 132,31 yens.

Cette séance était la première de la semaine pour la place tokyoïte, alors que la traditionnelle période de congés de la «Golden Week» a commencé au Japon. La Bourse de Tokyo sera également fermée jeudi et vendredi.

Le marché avait ouvert en recul dans le sillage de Wall Street, où les inquiétudes géopolitiques autour de l’accord nucléaire iranien ont pesé sur le moral des investisseurs.

Une salve de prévisions pessimistes des entreprises nippones a en outre plombé de nombreux titres. «Après une année de solides résultats, les perspectives des entreprises pour l’exercice en cours sont très prudentes», a noté Kazuhiro Takahashi, analyste chez Daiwa Securities, cité par l’agence Bloomberg News.

L’action du fleuron de l’électronique Sony a ainsi chuté de 6,05% à 5.073 yens, sanctionnée par les investisseurs pour ses estimations inférieures aux attentes des analystes après une année de bénéfices record.

Comme lui, plusieurs autres groupes ont déçu les analystes avec des objectifs peu enthousiasmants, à l’image des compagnies aériennes ANA Holdings (-1,70% à 7.626 yens) et Japan Airlines (-1,74% à 4.235 yens), du constructeur automobile Honda Motor (-0,98% à 3.730 yens) ou de l’opérateur de télécommunications mobiles NTT Docomo (-2,32% à 2.769 yens).

L’entreprise de cosmétiques et produits d’entretiens Kao a cédé 2,05% à 7.626 yens après avoir affiché un bénéfice opérationnel inférieur aux attentes sur le premier trimestre 2018. Son concurrent Shiseido, qui doit dévoiler ses résultats le 11 mai, a lui reculé de 0,77% à 7.057 yens.

L’action du groupe de bureautique Ricoh s’est également repliée (-2,05% à 1.049 yens), pénalisée par l’enregistrement de 175,9 milliards de yens de dépréciations aux Etats-unis.

A l’inverse, le conglomérat industriel Hitachi a été un des moteurs de la cote, signant un bond de 6,07% à 850,3 yens, grâce à des résultats qui ont dépassé ses objectifs annuels et des prévisions positives.

Le groupe sidérurgique Kobe Steel a lui gagné 1,59% à 1.150 yens après avoir dégagé ses premiers profits annuels en trois ans.

Hors vague de résultats, Fujifilm Holdings a perdu 0,99% à 4.361 yens, alors qu’un juge américain a bloqué sa prise de contrôle du groupe de reprographie Xerox, affirmant que l’accord conclu en janvier entre les deux groupes n’était pas dans l’intérêt des actionnaires de l’entreprise américaine.

Le géant des télécommunications SoftBank Group a lui progressé de 0,65% à 8.557 yens, après que l’agence de notation financière Moody’s a estimé que la fusion entre sa filiale américaine Sprint et son concurrent T-Mobile aux Etats-Unis pourrait avoir un impact «positif» sur la note d’endettement du Japonais.

Après avoir accepté de payer 280 millions de dollars d’amendes aux Etats-Unis pour solder des accusations de corruption à l’encontre d’une de ses filiales, le groupe d’électronique Panasonic a cédé 1,07% à 1.614,5 yens.

Enfin, le conglomérat industriel Toshiba a gagné 0,34% à 294 yens. Selon le quotidien économique Nikkei, le groupe a accéléré le remboursement de sa dette au premier trimestre 2018.