Tokyo finit en repli après les minutes de la Fed

AWP

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Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé plus de 1% à 21’736,44 points.

La Bourse de Tokyo a terminé jeudi en nette baisse, dans la lignée de Wall Street, sur fond de prudence des investisseurs après les commentaires de la banque centrale américaine confirmant sa volonté de poursuivre la remontée graduelle des taux d’intérêt.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,07% (-234,37 points) à 21'736,44 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,88% (-15,44 points) à 1'746,17 points.

La séance a une nouvelle fois été très calme, avec seulement 1,35 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le yen s’est renforcé, avec un dollar qui valait 107,44 yens à la clôture, contre 107,77 yens la veille, tandis que l’euro fléchissait à 131,92 yens, contre 132,83 yens, des mouvements défavorables aux titres des sociétés exportatrices japonaises.

La place tokyoïte a pris connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans ce document, ses membres estiment que la croissance de l’économie américaine, dopée à court terme par les réductions d’impôts de l’administration Trump, pourrait nécessiter une remontée un peu plus rapide qu’initialement prévu des taux d’intérêt.

«Le contenu des minutes n’a pas constitué une surprise mais la réaction négative des marchés américains a tiré la Bourse de Tokyo vers le bas», a commenté Toshihiko Matsuno, chez SMBC Nikko Securities.

«Cela risque de prendre davantage de temps avant que l’accalmie ne revienne» après la volatilité du début du mois, a-t-il dit à l’AFP.

Ricoh décroche

Sur le front des valeurs, le groupe de matériel bureautique Ricoh a été sanctionné, son titre chutant de 3,92% à 1'151 yens, après des informations de presse selon lesquelles il envisage d’enregistrer des dépréciations d’actifs de l’ordre de 100 milliards de yens (750 millions d’euros) en raison de difficultés aux Etats-Unis. Le groupe souffre du déclin de la demande d’imprimantes et de photocopieurs dans un contexte de dématérialisation des documents.

Parmi les autres informations économiques, la Commission européenne a infligé mercredi des amendes pour un montant total de 395 millions d’euros à quatre armateurs transportant des véhicules, pour avoir participé à un cartel, dont deux groupes japonais: Nippon Yusen (-0,99% à 2'299 yens) et Kawasaki Kisen (-2% à 2'585 yens).

L’exécutif européen a aussi condamné des équipementiers automobiles, parmi lesquels NGK Spark Plug (-0,40% à 2'689 yens).

Dans le rouge également, le constructeur d’automobiles Mitsubishi Motors a dévissé de 3,34% à 810 yens, tandis que Toyota s’en sortait mieux (-0,89% à 7'235 yens), de même que Nissan (-0,84% à 1'112 yens).

Les valeurs technologiques ont aussi été délaissées, à l’image du fabricant de robots industriels Fanuc (-1,86% à 27.060 yens) ou encore de Canon (-1,52% à 3'941 yens).

A l’inverse, le géant des télécommunications NTT a bondi de 2,54% à 4'875 yens, signant la deuxième hausse du jour, au lendemain de l’annonce d’un programme de rachat de ses propres actions pour une somme totale de 150 milliards de yens (1,13 milliard d’euros au cours actuel), une initiative destinée à récompenser ses actionnaires.

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