Tokyo finit en forte baisse, Sony et Toyota ont plongé

AWP

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L’indice vedette Nikkei a clôturé en retrait de 2,8% à 27.467,23 points, et l’indice élargi Topix a perdu 2,97% à 1.919,72 points.

La Bourse de Tokyo a chuté mercredi, sur fond notamment de craintes persistantes liées aux futures manoeuvres de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour maîtriser l’inflation aux Etats-Unis, et de la déroute des poids lourds nippons Sony et Toyota.

L’indice vedette Nikkei a clôturé en retrait de 2,8% à 27.467,23 points, et l’indice élargi Topix a perdu 2,97% à 1.919,72 points.

«Il y a de la nervosité sur le marché quant à l’éventualité d’un relèvement des taux aux Etats-Unis avant le mois de mars», a commenté Mitsushige Akino de Ichiyoshi Asset Management.

Ces inquiétudes avaient déjà fait bondir mardi les rendements des bons du Trésor américains, plombant Wall Street.

Les fortes fluctuations des cours risquent de perdurer «tant que la Fed n’aura pas clarifié les prochaines étapes de sa politique monétaire», a ajouté M. Akino, cité par l’agence Bloomberg.

Le retour imminent de restrictions sanitaires dans treize départements au Japon face à la vague Omicron a aussi pesé sur le moral des investisseurs à Tokyo.

L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong lâchait pour sa part 0,2% peu avant la clôture.

Du côté des valeurs

SONY SONNÉ PAR MICROSOFT: le titre Sony a connu une séance cauchemardesque, dégringolant de 12,78% à 12.410 yens, sa plus forte chute sur une séance depuis des années.

En cause, l’annonce choc de son concurrent dans les jeux vidéo, l’américain Microsoft, de son projet d’acquérir l’éditeur vedette Activision-Blizzard («Call of Duty», «Candy Crush»...) pour près de 69 milliards de dollars, une transaction record susceptible de menacer le géant japonais du secteur.

TOYOTA de son côté a flanché de 4,97% à 2.303 yens: les investisseurs ont très mal pris l’abandon mardi soir de son objectif de produire 9 millions de véhicules sur son exercice 2021/22 qui s’achèvera le 31 mars, à cause de la pénurie mondiale de semi-conducteurs qui perdure.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen remontait par rapport au dollar: vers 07h10 GMT un dollar s’échangeait pour 114,34 yens contre 114,61 yens la veille à 21h00 GMT.

L’euro descendait à 129,54 yens, contre 129,80 yens mardi, mais la monnaie européenne tenait bon face au billet vert, à raison d’un euro pour 1,1329 dollar contre 1,1325 dollar mardi à 21h00 GMT.

Revenu mardi à ses plus hauts niveaux depuis 2014, le pétrole continuait de grimper: vers 07h00 GMT, le prix du baril américain de WTI gagnait 0,67% à 86,00 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,45% à 87,90 dollars.

L’Opep a maintenu mardi ses prévisions de hausse de la demande mondiale de brut cette année, qu’elle a jugée «robuste», alors que les cours du pétrole sont déjà dopés par des perturbations de l’offre et de vives tensions géopolitiques.

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