Tokyo a de nouveau dérapé

AWP

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Le Nikkei a lâché 1,68% à 16.726,55 points, alors qu’il avait fini stable la veille, après quatre séances de baisse successives, dont une débâcle historique vendredi dernier.

Après un bon départ mercredi, la Bourse de Tokyo a perdu confiance en fin de séance, en dépit de la perspective d’aides massives des Etats pour amortir le choc économique de la pandémie de coronavirus.

L’indice vedette Nikkei a lâché 1,68% à 16.726,55 points, alors qu’il avait fini stable la veille, après quatre séances de baisse successives, dont une débâcle historique vendredi dernier.

En revanche l’indice élargi Topix est resté légèrement dans le vert (+0,19% à 1.270,84 points). Selon Makoto Sengoku, analyste du Tokai Tokyo Research Institute, l’indice a été soutenu par des espoirs de rachats d’actifs par la Banque du Japon et des fonds de pension publics nippons.

Les deux indices tokyoïtes avaient bien démarré la séance, stimulés notamment par la perspective d’un colossal plan d’aide économique du gouvernement américain face au coronavirus.

Publiés mercredi, les données du commerce extérieur du Japon en février ont livré un premier aperçu de l’impact du coronavirus sur l’économie du pays, avec un effondrement de près de 50% sur un an des importations japonaises en provenance de Chine, du jamais vu depuis 1986.

Du côté des valeurs

SOFTBANK GROUP, AVIS DE TEMPÊTE SUR WEWORK?

Le titre de SoftBank Group s’est effondré de 10,89% à 3.246 yens. Selon l’agence d’informations financières Dow Jones Newswires, le groupe japonais envisage de revoir en baisse son plan de sauvetage du géant américain des bureaux partagés WeWork, en renonçant à racheter pour 3 milliards de dollars d’actions de la société. En cause, des enquêtes du gendarme financier américain SEC et de la justice américaine sur WeWork, toujours selon Dow Jones.

Sollicités mercredi par l’AFP, des porte-parole de SoftBank Group et de WeWork n’ont pas souhaité réagir.

Par ailleurs, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a abaissé mardi la perspective de la note de long terme de Softbank Group, passée de «stable» à «négative», après la décision la semaine dernière du groupe de lancer un rachat massif de ses propres actions, une opération menaçant à terme sa solidité financière, selon S&P.

LA PISTE FUJIFILM CONTRE LE COVID-19

L’action Fujifilm s’est envolée (+15,42% à 5.238 yens, le maximum autorisé sur la séance) après que les autorités chinoises ont déclaré que le favipiravir, un médicament antigrippal développé à l’origine par le groupe japonais, s’était révélé efficace contre le Covid-19.

Le favipiravir est commercialisé en Chine par un laboratoire local, mais Fujifilm a expliqué avoir reçu des sollicitations d’autres pays, dont le Japon, pour augmenter dès que possible sa production d’Avigan.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen baissait face au dollar, un mouvement favorable pour les groupes exportateurs nippons. Vers 07H15 GMT, un dollar valait 107,00 yens, contre 106,69 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise s’appréciait en revanche face à l’euro, qui s’échangeait pour 117,86 yens vers 07H15 GMT contre 119,06 yens la veille.

L’euro se reprenait un peu face au dollar, à raison d’un euro pour 1,1012 dollar contre 1,0999 dollar la veille à 19H00 GMT. Mardi la monnaie européenne avait nettement baissé face au billet vert, fragilisée notamment par un indicateur économique décevant en Allemagne.

Les cours du pétrole évoluaient en repli. Vers 07H10 GMT le prix du baril de brut américain WTI lâchait 2,3% à 26,33 dollars tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,29% à 28,36 dollars.

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