Temps mort sur les marchés européens, l’inflation en toile de fond

AWP

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L’Europe a fini hésitante, entre Francfort gagnant 0,18%, Paris et Londres cédant respectivement 0,28% et 0,31%, et Milan atone (+0,01%). Le SMI a gagné 0,71% et fini à un nouveau record historique.

Les indices boursiers ont fini en ordre dispersé en Europe et s’ankylosaient à Wall Street mardi, dans un contexte de baisse des taux souverains liée à l’apaisement des craintes d’une inflation durable.

L’Europe a fini hésitante, entre Francfort gagnant 0,18% après avoir établi un record peu après l’ouverture, Paris et Londres cédant respectivement 0,28% et 0,31%, et Milan atone (+0,01%). Le SMI a gagné 0,71% et fini à un nouveau record historique.

«Une journée peu inspirante pour les marchés mondiaux avec des gains marginaux aux Etats-Unis tandis que le FTSE 100 est à la traîne de ses pairs occidentaux», constate Joshua Mahony, analyste d’IG.

Vers 16H15 GMT, Wall Street se montrait timoré: le Dow Jones Industrial Average grappillait 0,11%, l’indice élargi S&P 500 cédait 0,07% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 0,06%.

Les marchés américains avaient été encouragés à l’ouverture par la bonne santé boursière des géants technologiques et une annonce de Moderna sur l’efficacité de son vaccin contre le Covid-19 pour les 12-17 ans, avant d’être confrontés à deux indicateurs décevants.

La confiance du consommateur américain s’est très légèrement dégradée au mois de mai: l’indice du Conference Board s’est établi à 117,2 points (contre 117,5 points en avril) soit moins bien que les 118 points attendus par les analystes. Les ventes de maisons neuves individuelles aux États-Unis ont également reculé plus qu’attendu en avril.

Mais c’est l’inflation qui reste «le sujet le plus discuté dans les salles de marchés du monde entier, même si les matières premières signalent pour le moment une petite détente», pointe Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Les investisseurs auront ainsi les yeux rivés vendredi sur les prix à la consommation aux Etats-Unis.

Ces derniers temps, ils scrutent chaque signal envoyé par les banquiers centraux qui serait susceptible de leur donner des éclaircissements sur la suite à envisager en termes de politique monétaire.

Signe de détente, les rendements des emprunts souverains à dix ans ont accéléré leur recul des deux côtés de l’Atlantique.

«Les taux se replient un peu car les prix stagnent sur l’ensemble des matières premières», ce qui profite aux valeurs technologiques et de croissance, explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France, au cours d’un point marchés quotidien.

Méga-fusion dans l’immobilier allemand 

Acteurs clés du marché immobilier allemand, le numéro un Vonovia (-6,12% à 48,91 euros) et son rival Deutsche Wohnen (+15,71% à 52,06 euros) ont annoncé leur projet de fusion dans une opération à 19 milliards d’euros et promettent de redorer leur image peu reluisante auprès des locataires. Les actionnaires se voient proposer 52 euros en espèces par action de Deutsche Wohnen plus le dividende de 1,03 euro qui sera décidé lors de l’assemblée générale annuelle du groupe dans le cadre d’une offre de rachat amicale de la part de Vonovia qui doit donner naissance au «premier groupe immobilier européen».

Lordstown Motors tousse 

Lordstown Motors, qui développe un pick-up électrique, plongeait de 11,8% à New York. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels lundi soir, l’entreprise a indiqué qu’elle divisait par deux ses estimations de véhicules produits d’ici à la fin de l’année et qu’elle avait besoin de lever des fonds supplémentaires pour financer ses opérations.

Aveva relève son dividende 

Le groupe de logiciels Aveva a pris 1,62% à 3.328 pence à Londres après la publication de ses résultats annuels. Le chiffre d’affaires et le bénéfice opérationnel ont reculé mais le dividende est relevé.

Le pétrole remonte 

Les cours du pétrole repartaient à la hausse après avoir marqué le pas en première partie de séance, 

Vers 16H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet reprenait 0,35% à 68,61 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet s’adjugeait 0,39% à 66,31 dollars.

L’euro montait face au billet vert (+0,13% à 1,2233 dollar), et a même atteint un plus haut depuis début janvier, à 1,2262 dollar. 

Témoin de la prudence ambiante, le bitcoin s’échangeait à environ 37.015 dollars (-2,84%) se stabilisant toutefois après sa phase houleuse des deux dernières semaines.

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