Sonova en passe de remplacer SGS au SMI

AWP

1 minute de lecture

Comme chaque année, SIX passera en revue les composantes de son indice phare et devrait annoncer d’ici deux semaines qui jouera dans la première ligue boursière à partir de septembre.

Une nouvelle rocade se prépare pour l’automne prochain au sein du Swiss Market Index (SMI). L’action du spécialiste de l’inspection et de la certification SGS pourrait laisser sa place au sein de l’indice phare de la Bourse suisse au fabricant d’aides auditives Sonova.

Comme chaque année, SIX passera en revue les composantes du SMI et devrait annoncer d’ici deux semaines qui jouera dans la première ligue boursière à partir de septembre. Les critères pris en considération sont la capitalisation de marché et les volumes échangés sur un an à fin mars.

Selon les derniers calculs de l’opérateur boursier, SGS devrait être recalé à la 23e place et se retrouver ainsi éjecté de l’indice de référence. Coté à la Bourse suisse depuis 1981, le titre de la multinationale genevoise a fait son entrée dans le prestigieux club des 20 valeurs vedettes en 2009.

La place vacante devrait être reprise par la nominative Sonova, introduite en Bourse en 1994 sous le nom de Phonak avant d’être rebaptisée en 2007. L’action figure depuis 2009 au Swiss Leader Index (SLI), qui regroupe les 30 plus grosses capitalisations de la place zurichoise.

Les prochains candidats en lice à l’heure actuelle seraient le logisticien Kühne+Nagel (21e) et l’équipementier de l’industrie chirurgico-dentaire Straumann (22e).

Si elle se concrétise, l’arrivée de Sonova renforcerait le caractère défensif du SMI, alors que la marche des affaires de SGS est réputée cyclique, c’est-à-dire plus tributaire des aléas conjoncturels. Il convient par ailleurs de rappeler que les trois mastodontes du SMI que sont Nestlé, Novartis et Roche représentent à eux seuls plus de la moitié du marché en termes de capitalisation boursière.

Credit Suisse pas encore évincé

Les valeurs financières - dont seul le flottant est pris en compte dans les hautes sphères de la Bourse helvétique - pèsent près de 15%, et parmi elles les bancaires - réduites au couple UBS Credit Suisse depuis l’éviction de Julius Baer en 2019 - seulement 5%.

Certains ont supputé que l’établissement aux trois clés risque de se retrouver seul représentant de la branche au SMI, après les déconvenues en cascade que connaît son rival aux deux voiles, dont l’action s’est dépréciée de plus d’un tiers depuis le début de l’année, après avoir inscrit cette semaine un nouveau plus bas historique sous la barre des 6 francs.

A l’aune de la capitalisation boursière, la nominative Credit Suisse a en effet été reléguée à la 18e place, mais sur la liste établie pour le SMI, le titre figure en 10e position, à la faveur du deuxième critère pris en compte, à savoir sa liquidité.

Au-delà du prestige et la visibilité qu’elle confère à une entreprise, une place au SMI assure également des volumes d’échanges substantiels, les plus gros investisseurs institutionnels basant leurs positions en grande partie par rapport à l’indice phare.

A lire aussi...