Paris en zone négative après l’ouverture de Wall Street

AWP

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Le CAC 40 affiche un recul de 0,6% vers 15h30. La Bourse de Zurich était en timide hausse à la mi-séance.

La Bourse de Paris restait maussade vendredi (-0,61%) après l’ouverture en hausse de Wall Street, les investisseurs privilégiant la prudence dans un contexte de forte volatilité.

A 15h34 (14h34 GMT), l’indice CAC 40 cédait 31,63 points à 5’120,05 points dans un volume d’échanges de 3,2 milliards d’euros. La veille, l’indice avait clôturé en baisse de 1,98%.

La cote Parisienne a ouvert en léger recul, résistant dans la matinée au mouvement de correction qui s’est diffusé de Wall Street aux Bourses asiatiques. La baisse s’est ensuite accélérée durant quelques heures.

«Comme les marchés européens ont souvent du mal à prendre l’initiative, c’est à se demander si la baisse relativement modérée en Europe dans la matinée (...) n’a pas incité les investisseurs américains à vendre également des actions européennes à partir de midi», observent les analystes du courtier Aurel BCG.

Quoi qu’il en soit, «la baisse actuelle des marchés européens est une opportunité car le contexte fondamental reste positif», estiment-ils.

Du côté des indicateurs, la production industrielle au Royaume-Uni a chuté de 1,3% en décembre sur un mois, un repli pire qu’attendu par les analystes, qui tablaient sur un recul de 0,9%.

En France, la production industrielle a rebondi de 0,5% en décembre, tirée notamment par la fabrication de biens d’équipement, après avoir baissé en novembre de 0,3%, selon l’Insee.

Sur le tableau des valeurs, L’Oréal gagnait 1,69% à 174,70euros, fort d’une rentabilité record avec une marge d’exploitation atteignant 18% du chiffre d’affaires en 2017.

Amundi reculait de 5,98% à 67,30 euros, pâtissant de la volatilité du marché en dépit d’une forte progression de son bénéfice net en 2017.

Tarkett, qui a enregistré une croissance organique de son chiffre d’affaires (+4,8% sur l’année) progressait de 7,73% à 31,50 euros, en dépit d’une amende qui a fait plonger son résultat dans le rouge.

MGI Coutier reculait de 4,65% à 31,80 euros malgré un chiffre d’affaires record, dépassant pour la première fois un milliard d’euros sur l’année 2017.

SMI en légère hausse à la mi-journée

La Bourse suisse évoluait sans véritable direction vendredi en milieu de journée. La veille, le SMI avait encore perdu du terrain, alors que Wall Street entamait sa journée dans le rouge, avant de plonger en clôture. En Asie, Tokyo et les Bourses chinoises ont à leur tour fortement baissé vendredi.

Vers 11h50, le SMI gagnait 0,18% à 8778,70 points, avec un plus haut à 8811,00 et un plus bas à 8744,77. Le SLI était stable à 1436,52 points et le SPI gagnait 0,16% à 10’119,55 points. Sur les trente valeurs vedettes, quatorze progressaient et seize reculaient.

«Il semble que le bref moment de répit pour les actions observé en milieu de semaine n’ait été que l’oeil du cyclone, après qu’une nouvelle hausse des taux obligataires a entraîné une autre vague de ventes tous azimuts, non seulement aux Etats-Unis mais aussi ce matin en Asie», ont souligné les analystes de CMC Markets.

BOND DE LA VOLATILITÉ

Pour leur part, les analystes de Mirabaud Securities ont mis en avant la nouvelle forte hausse de l’indice VIX de volatilité, après deux séances de baisse. Ce baromètre a bondi de 24% jeudi à Wall Street.

Sur le front économique, le taux de chômage est resté stable à 3,3% en janvier en Suisse.

En France, la production industrielle a rebondi de 0,5% en décembre, après avoir baissé en novembre de 0,3%.

En Italie, la production industrielle a augmenté de 3% sur l’année 2017, après 1,7% en 2016. En décembre, elle a progressé de 1,6% sur un mois et de 4,9% sur un an.

En Grande-Bretagne, la production industrielle a chuté de 1,3% en décembre sur un mois, à cause de l’arrêt pendant trois semaines du principal oléoduc de la mer du Nord britannique. Ce repli est pire qu’attendu par les analystes, qui tablaient sur un recul de 0,9%. Sur l’ensemble de 2017, la progression est de 2,1%, meilleure performance depuis 2010.

En Chine, les prix à la consommation ont ralenti en janvier, tandis que les prix à la production se sont essoufflés.

 

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