Pétrole/USA: recul massif des stocks hebdomadaires de brut

AWP

1 minute de lecture

Lors de la semaine achevée le 23 juin, les réserves commerciales se sont réduites de 9,6 millions de barils, alors que les analystes s’attendaient à une diminution de seulement 1,5 million de barils.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont fortement diminué la semaine dernière aux Etats-Unis, bien plus que ne le pensaient les analystes, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), ce qui a fait bondir les cours de l’or noir.

Lors de la semaine achevée le 23 juin, les stocks commerciaux se sont réduits de 9,6 millions de barils, quand les analystes s’attendaient à une diminution de 1,5 million de barils, d’après un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Les réserves se montent désormais à 453,7 millions de barils.

Le gouvernement américain a, en outre, encore puisé 1,4 million de barils dans les réserves stratégiques de pétrole (SPR), qui s’élèvent à 348,6 millions de barils.

«Entre le déclin des stocks commerciaux et celui des réserves stratégiques, ce sont 11 millions de barils qui ont été utilisés, associés à une très bonne demande d’essence ces dernières deux semaines, ce qui aide les cours à la hausse», a commenté pour l’AFP Andy Lipow, analyste de Lipow Oil Associates.

Les cours du brut, qui étaient en léger retrait juste avant la publication de ces chiffres de l’EIA, se sont ensuite envolés, cette forte diminution des stocks étant favorable aux prix du brut.

Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, gagnait 2,28% à 73,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, montait de 2,50% à 69,39 dollars.

La demande d’essence s’est élevée à plus de 9,3 millions de barils par jour ces deux dernières semaines, «ce qui est un très bon chiffre pour le début de la saison des déplacements en voiture», qui commence avec le long week-end de la fête nationale du 4 juillet, a noté Andy Lipow.

«La demande d’essence croît aussi parce que le prix à la pompe est bien moins cher que l’année dernière», a-t-il ajouté.

Les réserves d’essence ont légèrement augmenté de 600.000 barils, moins que le million de barils prévu par les analystes, ce qui était aussi haussier pour les cours.

La réduction globale des stocks de brut s’explique également par une belle hausse des exportations de brut (+795.000 barils par jour, b/j).

A 5,3 millions de b/j exportés, «on s’approche du record», a encore souligné M. Lipow.

Le taux d’utilisation des raffineries s’est établi à 92,2%, en retrait par rapport à la semaine précédente (93,1%).

«On a vu un certain nombre de problèmes dans les raffineries, liés aux fortes températures et à des orages, ce qui a conduit à des coupures de courant et à la mise à l’arrêt de certaines installations», a précisé l’analyste.

La production américaine de brut est restée stable à 12,2 millions b/j.

La demande sur la semaine est léger repli de 619.000 b/j par rapport à la semaine précédente, mais en hausse sur un an.

En moyenne sur quatre semaines, indicateur très suivi par les opérateurs, les livraisons d’essence, de kérosène et de produits distillés ont augmenté de 1,3% à 20,2 millions b/j, contre 19,9 millions en 2022 à la même période.

A lire aussi...