Pétrole/USA: bond inattendu des stocks de brut, envol des importations

AWP

1 minute de lecture

A l’issue de la semaine achevée le 27 janvier, les réserves commerciales ont progressé de 4,1 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse d’un million de barils.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont augmenté sensiblement la semaine dernière aux Etats-Unis, alors que le marché attendait une contraction, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), un mouvement lié à l’accélération des importations.

A l’issue de la semaine achevée le 27 janvier, ces stocks commerciaux ont progressé de quelque 4,1 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse d’un million de barils, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.

C’est la sixième semaine consécutive d’augmentation des stocks commerciaux, qui sont désormais au plus haut depuis juin 2021.

La publication a été mal reçue par le marché. En hausse avant la sortie du rapport hebdomadaire, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mars se repliait de 0,70% vers 16H10 GMT, à 78,32 dollars.

L’accroissement marqué des réserves de brut s’explique en bonne partie par le bond des importations (+23%) et la chute des exportations (-26%). Les importations nettes (importations déduites des exportations) ont ainsi été supérieures de 18 millions de barils à la semaine précédente.

Pour Matt Smith, de Kpler, l’envolée des importations tient à la remise en service, après une fuite dans le Kansas, de l’oléoduc Keystone, qui transporte du pétrole canadien vers les Etats-Unis.

Plus marginalement, l’élévation du niveau des stocks commerciaux est liée à un léger ralentissement de l’activité des raffineries, dont le taux d’utilisation est tombé à 85,7%, contre 86,1% la semaine précédente.

La fin du mois de janvier et le mois de février correspondent traditionnellement à une période de maintenance des raffineries, qui limite de fait leurs capacités.

Pour la troisième semaine d’affilée, les réserves stratégiques américaines de pétrole sont restée inchangées, témoin de la décision du gouvernement américain de ne plus utiliser, dans l’immédiat, ces stocks après les avoir ponctionnés durant 16 mois.

La semaine dernière a également vu un rebond de la demande de produits raffinés (+3,4%), tirée par l’essence, le kérosène et le propane. La demande d’essence est notamment repassée au-dessus de son niveau de l’an dernier à la même époque.

Matt Smith souligne néanmoins que les réserves d’essence ont crû de 2,6 millions de barils, soit plus que prévu par les analystes, ce qui est de nature à faire baisser les cours.

Quant à la production, elle est restée inchangée, à 12,2 millions de barils par jour.

A lire aussi...