Pétrole: les stocks américains chutent à nouveau

AWP

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Les réserves de brut ont plongé de 7,9 millions de barils (MB) pour la semaine close le 9 juillet, alors que les analystes tablaient sur une baisse médiane de 4 MB.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont chuté bien plus fortement que prévu pour la huitième semaine consécutive, mais celles d’essence se sont redressées face à une demande plus faible, a indiqué mercredi l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Selon ce rapport hebdomadaire, les stocks de brut ont plongé de 7,9 millions de barils (MB), à 437,6 MB, pour la semaine close le 9 juillet. Les analystes interrogés par Bloomberg avaient tablé sur une baisse médiane de 4 MB.

Les stocks d’essence en revanche ont légèrement rebondi d’un million de barils à 236,5 MB, après la chute record de la semaine précédente. Les analystes les attendaient encore en repli de 2 MB.

«Les stocks américains de pétrole ont diminué pour la huitième semaine d’affilée, avec une réduction importante, et sont tombés à leur plus faible niveau depuis janvier 2020 dans un contexte de forte activité des raffineries et de solides exportations», a souligné Matt Smith directeur du département recherches sur les matières premières de la firme ClipperData.

A ce niveau, les stocks de pétrole sont de 8% en-dessous de la moyenne constatée depuis cinq ans à cette époque de l’année.

Si elles se sont un peu reconstituées, les réserves d’essence --qui avaient fortement décru la semaine du 4 juillet, jour de la fête nationale où beaucoup d’Américains prennent la route pour un week-end prolongé-- restent inférieures de 1% à leur moyenne au cours des cinq dernières années.

La demande d’essence s’est toutefois nettement réduite (-760’000 barils par jour) par rapport à la semaine de début juillet.

Et la demande totale de produits pétroliers a aussi marqué le pas d’une semaine à l’autre à 9,28 millions de barils par jour (-2,2 mbj), du fait d’un repli de la demande d’essence mais aussi de produits distillés comme le diesel (-675’000 barils par jour).

En légère baisse avant la diffusion du rapport de l’EIA, le cours du baril de WTI a décroché, abandonnant 2,30% à 73,52 dollars vers 16H15 GMT.

Signe que les transports aériens reprennent, la demande de kérosène a progressé de 186’000 barils par jour sur la semaine et est en hausse de 14,1% par rapport à la même période de l’an passé, au coeur de la pandémie.

La production a légèrement augmenté à 11,4 mbj (+100’000 barils).

Les importations, à 2,43 mbj, sont en retrait de 215’000 barils par jour. Les exportations se sont accélérées en revanche passant à 5,59 mbj (+395’000).

Les réserves stratégiques sont restées stables. A Cushing, dans l’Oklahoma, où se situent de gigantesques cuves abritant les barils de WTI cotés à New York, les stocks ont diminué de 1,5 MB à 38,1 MB.

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