Pétrole: le WTI clôt sous son niveau d’avant l’invasion de l’Ukraine

AWP

1 minute de lecture

Le cours du baril new-yorkais perd 2,33% à 88,54 dollars et celui du Brent à Londres chute de 2,74% à 94,12 dollars.

Les prix du pétrole ont chuté jeudi, le WTI américain plongeant sous son niveau précédant l’invasion de l’Ukraine en février dernier, bien en-dessous des 90 dollars le baril, après une réunion de l’Opep+ et une hausse inattendue des stocks aux États-Unis.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a lâché 2,33% à 88,54 dollars, un plus bas depuis février dernier, avant l’invasion russe de l’Ukraine, effaçant ainsi tous ses gains depuis le début de la guerre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a chuté de 2,74% à 94,12 dollars.

Les craintes de récession mondiale ont repris le devant de la scène, occultant le manque d’or noir sur le marché. La Banque d’Angleterre a annoncé jeudi qu’elle prévoyait que le Royaume-Uni entrerait en récession pour plus d’un an dès fin 2022.

Parallèlement, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont annoncé mercredi une augmentation de leur volume total de production d’à peine 100.000 barils par jour pour septembre, «ce qui ne fait rien pour le marché, mais constitue une sorte de concession aux appels lancés à l’Arabie saoudite pour qu’elle en fasse plus», a relevé Neil Wilson, analyste à Markets.com.

«Il est évident que cette augmentation, largement symbolique, ne permettra pas d’amortir de manière significative un éventuel choc de l’offre mais l’équilibre pétrolier ne se resserrera pas non plus», résume Tamas Varga, de PVM Energy.

L’analyste rappelle que le cartel échouant régulièrement à remplir ses objectifs, «le groupe de producteurs pourrait tout simplement ne pas être en mesure d’augmenter considérablement sa production».

Les cours avaient déjà plongé la veille à la clôture face aux données hebdomadaires montrant une augmentation surprise des réserves commerciales de brut aux États-Unis et surtout une baisse de la demande d’essence, malgré une saison des déplacements censée battre son plein.

L’augmentation des stocks de 4,5 millions de barils «a pris le marché au dépourvu, alors que les prévisions tablaient sur une légère baisse», a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Pour Stephen Innes, de SPI AM, la réponse des prix aux données américaines reste «disproportionnée».

«Face à la menace d’un ralentissement économique, les traders semblent avoir besoin de peu de justification pour (...) rester les bras croisés», fait remarquer l’analyste.

A lire aussi...