Wall Street met fin à cinq semaines de hausse à cause des chiffres sur l’inflation

La bourse de New York a marqué le pas la semaine dernière à la suite de publications sur l’inflation supérieures aux attentes. Les indices IPC et IPP sont tous les deux ressortis légèrement supérieurs aux attentes la semaine dernière ce qui a poussé les investisseurs à revoir à plus tard leurs anticipations de baisse des taux de la Fed. L’inflation IPC du mois de janvier est ressortie en hausse de 0,3% sur un mois, contre des attentes d’une hausse de 0,2%, tandis que l’inflation IPP est ressortie en hausse de 0,3% sur un mois contre des attentes d’une hausse plus modeste de 0,1%.

Bien que ces chiffres sur l’inflation ne remettent pas en cause les pressions désinflationnistes, les spéculateurs prévoient désormais une première baisse des taux de la Fed en mai/juin, contre mars il y a encore un mois. Les taux obligataires ont fortement progressé, avec le taux du Trésor à 10 ans américain progressant de 10 points de base la semaine dernière. Cette hausse des rendements obligataires a mécaniquement fait pression sur la valorisation des actions, en particulier la tech puisque le Nasdaq 100 a reculé de 1,5% contre 0,5% pour le S&P 500.

Cette semaine, la volatilité des marchés actions pourrait essentiellement venir des résultats de Nvidia, attendus ce mardi, étant donné sa position de leader dans l’IA. Les discours des membres de la Fed dans les médias ainsi que des Minutes de la Fed seront également susceptibles d’influencer les marchés cette semaine.

Graphique journalier du cours du Nasdaq 100 - niveaux clés

Analyse technique du cours du Nasdaq 100

La pression acheteuse du Nasdaq 100 s’essouffle

Du point de vue de l’analyse technique, la tendance du Nasdaq 100 est indiscutablement haussière, mais il semblerait évoluer à l’intérieur d’un biseau ascendant, ce qui témoigne d’un essoufflement de la pression acheteuse. Une sortie par le bas de ce biseau suggérait le début d’un retracement et le premier support majeur à surveiller serait le record de 2022 à environ 16'800 points dépassé fin décembre.

Cet essoufflement de la pression acheteuse coïncide avec une nette dégradation de la profondeur du marché actions depuis la mi-décembre, ce qui invite à la plus grande prudence. Par exemple, le pourcentage de titres évoluant au-dessus de ses moyennes mobiles à 20/50/200 séances diminue tandis que les principaux indices boursiers américains ont progressé ces dernières semaines. Une divergence aussi longue entre la profondeur du marché et les indices est relativement rare et précède le plus souvent une correction d’au moins 5%.