Les marchés européens reprenaient leur souffle mardi au lendemain d’une séance haussière en attendant le retour des investisseurs américains après un week-end prolongé.

Vers 12h50, Paris (+0,07%), Francfort (-0,03%), Milan (-0,17%) et Londres (+0,06%) se regroupaient autour de l’équilibre. A Zurich, l’indice SMI lâchait vers 13h15 0,12%.

«Les investisseurs européens préfèrent rester en retrait», en attendant le retour des investisseurs américains, observe Milan Cutkovic, analyste chez Axi. Les places financières en Chine continentale sont restées fermées mardi pour les vacances du Nouvel An lunaire mais ailleurs en Asie, la tendance haussière est restée d’actualité en dépit d’un confinement à Auckland, la plus grande ville néo-zélandaise.

Les contrats à terme sur les marchés américains étaient par ailleurs en hausse après un long week-end de 3 jours. La Bourse de New York, qui avait fini sur de nouveaux records vendredi, était fermée lundi pour célébrer «la journée des Présidents», jour férié aux Etats-Unis.

«Après leur fermeture lundi pour cause de +President’s Day+ et la séance stellaire en Europe, les marchés américains auront significativement de quoi rattraper en revenant de leur week-end prolongé», commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Avec des résultats d’entreprises dans l’ensemble bien accueillis, une évolution positive du dossier vaccinal, des perspectives de relance aux Etats-Unis et des soutiens sans faille de la part des banques centrales comme des gouvernements, le contexte reste favorable aux actifs risqués au détriment des valeurs refuges. D’où le rebond des taux à dix ans qui a pris de l’ampleur sur le marché de la dette souveraine.

«Malgré diverses polémiques sur les vaccins et leur déploiement, il est raisonnable d’envisager sur l’horizon 2021-2022 la levée complète des restrictions», écrivent des économistes d’Oddo BHF. Le Royaume-Uni va prochainement franchir le pas: le Premier ministre britannique Boris Johnson dévoilera lundi sa feuille de route vers un retour progressif à la normale grâce à la campagne active de vaccination contre le Covid-19, faisant espérer une reprise rapide de l’économie.

Parallèlement aux campagnes de vaccination en cours, la Commission européenne va lancer mercredi un programme baptisé «Hera incubator» ayant vocation à étudier les mutations du Covid-19. Côté indicateur, les investisseurs ont pu aussi se réjouir d’un nouveau coup d’accélérateur plus fort que prévu du moral des investisseurs en Allemagne en février, malgré la prolongation de la plupart des restrictions contre le Covid jusqu’à début mars.

Le titre du géant suisse du négoce des matières premières grimpait (+23,33% à 291,70 pence). Le groupe a certes dévoilé une lourde perte en 2020 mais ses résultats se sont améliorés au second semestre ce qui lui permet de verser à nouveau un dividende.

L’action de TechnipFMC reculait de 3,01% à 7,03 euros, tandis que Technip Energies, issu de la scission du groupe franco-américain d’ingénierie pétrolière bondissait d’environ 50% à 13,41 euros au premier jour de sa cotation.

Les cours du pétrole évoluaient en ordre dispersé mardi, après avoir atteint de nouveaux records la veille.

Vers 12h50, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,06% à Londres à 63,24 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s’appréciait de 0,67% à 59,87 dollars alors que le Texas était en proie à une vague de froid qui pourrait, selon plusieurs observateurs et acteurs de marché, peser sur la production du fait de la mise à l’arrêt de certains puits, de coupures de courant et de perturbation des transports.

L’euro progressait de 0,31% face au billet vert, à 1,2167 dollar pour un euro.

Après avoir atteint un nouveau plus haut historique à 49.913 dollars tôt dans la matinée, le bitcoin évoluait autour de 49.047 dollars.