Les marchés européens en vedette, sans Wall Street et la Chine

AWP

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Londres (+2,52%) a supplanté toutes les autres places européennes

Privés des marchés américains et chinois, les indices européens ont démarré la semaine à des niveaux éclatants, dynamisés par les perspectives de relance budgétaire des deux côtés de l'Atlantique et une montée en puissance des campagnes de vaccination.

Après une ouverture dans le vert, les Bourses européennes ont accéléré la cadence tout au long de la séance. Londres (+2,52%) a supplanté toutes les autres places européennes. La Bourse de Paris s'est arrogé 1,45% pour atteindre un plus haut niveau en clôture depuis près d'un an. Francfort a pour sa part gagné 0,42%, continuant à osciller autour de la barre des 14.100 points.

"Le FTSE fait mieux que les indices de la zone euro, alors que les valeurs liées aux matières premières et bancaires sont recherchées. L'humeur optimiste est nourrie par le fait que le Royaume-Uni a vacciné plus de 15 millions de personnes", souligne David Madden, analyste chez CMC Markets.

Plus tôt dans la matinée, la tendance avait été donnée par la Bourse de Tokyo, où l'indice Nikkei a gagné 1,91%, clôturant au-delà des 30.000 points pour la première fois en plus de trente ans tandis que l'indice élargi Topix est monté de 1,04%.

Les Bourses chinoises étaient de leur côté fermées lundi en raison des vacances du Nouvel an lunaire. Le marché américain restera également clos pour cause de "President's Day" aux Etats-Unis.

"Les acheteurs ont pris la main sur les marchés. Les investisseurs sont plutôt optimistes" et espèrent une croissance plus forte qu'attendu cette année, commente Valentin Bulle, gérant chez Dôm Finances.

Sur le plan sanitaire, l'Organisation mondiale de la santé a accordé lundi son homologation d'urgence au vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, qui ouvre la voie à la distribution de doses à des pays défavorisés.

L'arrivée à la tête de l'Italie de Mario Draghi a participé également à l'optimisme ambiant en laissant espérer la mise en oeuvre rapide dans la péninsule d'un plan de plus de 200 milliards d'euros financé par l'Union européenne.

Sur le marché des taux, les rendements des obligations souveraines européennes ont poursuivi leur mouvement de tension amorcé vendredi, dans le sillage de la remontée du taux américain à dix ans au-dessus de 1,20%.

Le taux d'emprunt allemand à dix ans ou Bund, qui fait référence en zone euro, a pris plus de quatre points de base à -0,381%, niveau qu'il n'avait pas atteint depuis juin, et son pendant français est monté dans les mêmes proportions, à -0,159%, un niveau remontant à septembre.

Envolée de Vivendi 

Le titre du géant français des médias a fini en tête (+19,62% à 31,22 euros) de l'indice parisien après que le groupe a annoncé vouloir mettre en Bourse d'ici la fin de l'année sa filiale Universal Music Group (UMG) et en distribuer 60% du capital à ses actionnaires.

Fusion dans la chimie allemande 
Le chimiste Lanxess (+4,24% à 63,36 euros au MDax) a annoncé le rachat pour 1,1 milliard de dollars d'Emerald Kalama Chemical, spécialiste américain de la chimie, fabriquant de conservateurs alimentaires ou de produits animaliers.

Pétrole au-dessus des 60 dollars

Les valeurs pétrolières ont profité du bond des cours du brut, avec un WTI au-dessus de 60 dollars pour la première fois depuis un an. Les investisseurs misent une reprise de la demande mondiale dans les prochains mois et s'inquiètent de quelques tensions sur l'offre. BP a gagné 5,03% à 274,96 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 6,10% à 1.380,00 pence.

A Paris, Total a pris 4,47% à 36,54 euros.

Transport aérien à tire d'aile 

A Londres, le transport aérien a été en forte hausse, espérant une reprise prochaine du tourisme et des déplacements internationaux. Le groupe IAG (British Airways) a pris 6,76% à 159,55 pence et la compagnie aérienne britannique EasyJet 6,56% à 815,60 pence.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin 

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,04% à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 63,07 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s'appréciait dans le même temps de 0,94% à 60,02 dollars.

L'euro progressait de 0,10% face au billet vert, à 1,21 dollar pour un euro.

Après avoir atteint un nouveau plus haut historique dimanche à 49.694,24 dollars, le bitcoin refluait autour de 48.685 dollars.

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