Marché de la dette stable en zone euro

AWP

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Le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a à peine progressé à 0,757% contre 0,750% mardi.

Le marché de la dette en zone euro s’est stabilisé mercredi, sans souffrir de la publication de chiffres de l’inflation américaine en janvier un peu plus élevés qu’attendu.

La hausse des prix aux Etats-Unis a en effet accéléré le mois dernier, l’indice des prix à la consommation CPI progressant de 0,5% par rapport à décembre alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,4%. Il s’agissait de sa plus forte hausse depuis septembre.

Sur un an, l’indice a progressé de 2,1%, un chiffre légèrement supérieur à la cible de 2% fixée par la Réserve fédérale (Fed).

Hors secteurs volatils de l’alimentation et de l’énergie, l’indice enregistre en janvier une solide hausse à +0,3%, sa plus forte progression depuis un an. Les analystes s’attendaient à une avancée de 0,2%.

Cette publication a alimenté les anticipations d’un resserrement monétaire plus rapide que prévu outre-Atlantique, avec dans la foulée un effet de tension sur les taux d’emprunts américains.

«Cela a un impact sur les attentes de la Fed: un certain nombre d’intervenants s’attendent à trois hausses de taux directeurs, voire quatre hausses de la Fed en 2018», explique à l’AFP Daniel Stefanetti, un gérant obligataire de la société de gestion luxembourgeoise Ethenea.

«Les estimations prévoyaient plutôt une légère baisse en janvier sur un an. Finalement, nous restons à 2,1% quand on attendait 1,9% sur un an. Donc l’inflation est restée très élevée en janvier», analyse M. Stefanetti.

Toutefois, rappelle-t-il, «le dollar a été très faible au mois de janvier. Tout ce qui était importé aux Etats-Unis s’est donc renchéri du fait de cette faiblesse».

«Tout le monde a misé énormément sur ce chiffre de l’inflation, mais cela reste un chiffre parmi d’autres», nuance le spécialiste. «De l’autre côté, les ventes au détail ont été assez mauvaises, ce qui compense un tout petit peu», ajoute-t-il.

Les ventes au détail outre-Atlantique ont en effet reculé en janvier, contrairement aux attentes.

Finalement, les taux en zone euro n’ont finalement guère bougé, la tension sur le marché américain ne se propageant pas de ce côté-ci de l’Atlantique.

A 18h00 (17h00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne s’est stabilisé à 0,757% contre 0,750% mardi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a suivi une tendance similaire, à 0,995% contre 0,996%.

Celui de l’Italie s’est détendu sur fond d’attraction pour les actifs risqués, à 2,065% contre 2,085%, tout comme celui de l’Espagne à 1,514% contre 1,524%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique a grimpé à 1,640% contre 1,618%.

A la fermeture des marchés européens, le taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis montait à 2,897%, contre 2,830% mardi, celui à 30 ans s’établissait à 3,158%, contre 3,111%, et celui à deux ans à 2,162%, contre 2,104%.

 

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