Les stocks de pétrole brut bondissent aux Etats-Unis

AWP

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Lors de la semaine achevée le 1er novembre, les réserves ont gonflé de 7,9 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une hausse de seulement 2 millions de barils.

Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté bien plus fortement que prévu la semaine dernière en raison notamment d’une forte baisse des exportations, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publié mercredi.

Lors de la semaine achevée le 1er novembre, les réserves commerciales de brut ont gonflé de 7,9 millions de barils pour s’établir à 446,8 millions, là où les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient une hausse de seulement 2 millions de barils.

Cette forte progression des stocks de brut est notamment due au fort recul des exportations, qui sont passées de 3,3 millions de barils par jour (mbj) à 2,4 mbj.

«C’est un peu une surprise car l’activité des tankers semble être restée importante sur la période, ce qui aurait dû se traduire par un maintien des exportations à des niveaux similaires», a remarqué John Kilduff d’Again Capital.

Les importations ont aussi reculé sur la période, passant de 6,7 mbj à 6,1 mbj.

Les Etats-Unis continuent par ailleurs à réduire leurs stocks de réserves stratégiques, cédant pour 700.000 barils de brut sur la semaine après en avoir déjà écoulé près de 3 millions de barils au cours des trois semaines précédentes.

Alors que la saison de maintenance se poursuit, l’activité des raffineries est légèrement redescendue, ces dernières fonctionnant à 86,0% de leurs capacités contre 87,7% la semaine précédente. «L’année a été dure pour les raffineries et elles prennent sans doute leur temps pour leurs travaux de maintenance afin peut-être d’écouler un peu des abondantes réserves de produits transformés, en particulier l’essence», a avancé M. Kilduff.

Les réserves d’essence ont de fait baissé de 2,8 millions de barils sur la semaine, soit un peu plus que la baisse de 2,0 millions de barils anticipée par les analystes.

Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, eux, diminué de 600.000 barils, là où les experts anticipaient un recul de 1,25 million de barils.

En hausse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de WTI coté à New York s’est soudainement replié après la diffusion du rapport et cédait 2 cents, à 57,21 dollars, vers 15H55 GMT.

La production de pétrole s’est de son côté maintenue à son niveau record, les Etats-Unis extrayant en moyenne 12,6 mbj.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont augmenté de 1,7 million de barils, à 47,7 millions de barils.

La demande en énergie a un peu baissé par rapport à la semaine précédente mais reste solide: au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 21,2 mbj de produits raffinés, en hausse de 2,4% par rapport à la même période l’an dernier.

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