Les marchés européens voient des signes de reprise

AWP

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Partout en Europe, les Bourses ont clôturé résolument en hausse: Paris et Londres de plus d’un pour cent. Madrid se démarque avec une avancée de 2,15%.

Les marchés européens ont continué de progresser mardi, puisant leur élan dans un flot de nouvelles inspirant la confiance et le regain d’appétit des investisseurs.

Partout en Europe, les Bourses ont clôturé résolument en hausse: à Paris (+1,46%), Francfort (+1%), Londres (+1,24%), Madrid (+2,15%) et Milan (1,50%). A Zurich, le SDI a gagné 0,06%.

Au moment de la clôture européenne, Wall Street affichait également son optimisme au retour de trois jours de pause pour le Memorial Day.

«Les marchés actions en Europe ont fait une séance convenable, la deuxième consécutive en hausse, propulsant le Dax à ses plus hauts niveaux depuis début mars», observe David Madden, analyste pour CMC Markets.

«Les marchés sont clairement en appétit pour le risque», constate de son côté Alexandre Neuvy, responsable de la gestion privée chez Amplegest.

Plusieurs éléments ont contribué à maintenir les marchés dans un élan positif.

«La plupart des pays qui ont commencé à déconfiner n’observent pas de rechute» et «il n’y a pas de dégradation dans les derniers indicateurs macroéconomiques», explique M. Neuvy.

Les statistiques publiées depuis le début de la semaine sont plutôt encourageantes. A commencer par le rebond du moral des entrepreneurs allemands en mai après son plus bas historique le mois précédent.

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s’est légèrement améliorée en mai par rapport à avril, après deux mois de chute. Quant aux ventes de maisons neuves, elles sont reparties en très légère hausse de 0,6% en avril par rapport à mars.

En outre, le niveau d’engagement des Etats et des Banques centrales reste un pilier sur lequel s’appuient les investisseurs.

«Cet ensemble fait remonter les marchés qui ont cassé des seuils techniques importants», poursuit M. Neuvy.

Aussi, le regain d’appétit pour le risque et l’attente du plan de relance que la Commission européenne doit proposer mercredi pour surmonter la crise engendrée par le coronavirus a détourné les investisseurs du marché obligataire.

Par conséquent, «les taux remontent un peu, les obligations souveraines manquant d’attrait pour les investisseurs. Et les devises refuge baissent», souligne M. Neuvy.

Le rendement à dix ans de la dette souveraine de la France est repassé en territoire positif et le taux à dix ans allemand a progressé de 6 points de base à -0,43%.

L’Italie, dont le taux de rendement à dix ans reculait, a continué de profiter de la perspective des dettes mutualisées en zone euro.

Les investisseurs actions ne se sont pour leur part pas inquiétés de la mise en garde de la Banque centrale européenne. Selon l’institut, les craintes d’éclatement de la zone euro risquent de ressurgir avec l’explosion de l’endettement public dans la plupart des pays pour faire face à l’impact du coronavirus.

Côté valeurs, le secteur aérien et celui du tourisme ont profité des perspectives de réouverture des destinations de vacances et du plan de sauvetage de Lufthansa.

La compagnie aérienne EasyJet, qui a annoncé le départ de son directeur financier quelques jours après avoir été confirmé à son poste par les actionnaires, a pris 19,34% à 665,20 pence et le groupe hôtelier Intercontinental Hotels 9,27% à 3.985,00 pence.

Air France-KLM (+10,64% à 4,17 euros) et Airbus (+7,11% à 62,81 euros) ont semblé célébrer les 123 milliards de dollars d’aides, selon l’Iata, apportées par les Etats pour permettre la survie des compagnies aériennes terrassées par la crise du coronavirus.

Lufthansa (+6,83% à 9,23 euros) a continué de profiter mardi de l’accord avec l’Etat sur un plan de sauvetage de 9 milliards d’euros annoncé la veille et qui verra Berlin devenir le premier actionnaire du groupe, si la Commission européenne, qui doit encore évaluer les mesures proposées, donne son feu vert.

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