Les marchés européens retrouvent des couleurs en fin de semaine

AWP

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A la clôture, les places financières ont effacé en grande partie leurs pertes de la veille: Paris a gagné 2,07%, Londres 1,30%, Francfort 1,73%, Milan 1,67% et Madrid 1,46%.

Plombées jeudi par des craintes sur la reprise économique et la pandémie de COVID-19, les Bourses européennes ont nettement rebondi vendredi, un mouvement imité par Wall Street.

A la clôture, les places du Vieux Continent ont effacé en grande partie leurs pertes de la veille: Paris a gagné 2,07%, Londres 1,30%, Francfort 1,73%, Milan 1,67% et Madrid 1,46%. A Zurich, le SMI a gagné 0,55%.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York avait elle aussi meilleure mine: le Dow Jones montait de 1,28%, le S&P 500 de 1,02% et le Nasdaq de 0,79% vers 18H00 (16H00 GMT).

Après la baisse de jeudi, «les investisseurs sont de retour aujourd’hui, pour acheter à bas coût», estime Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

En Asie en revanche, le regain de contaminations liées au COVID-19 a continué de peser sur le moral des investisseurs, notamment à Tokyo (-0,63%), où le gouvernement a décidé d’instaurer un nouvel état d’urgence face à l’augmentation des infections.

Jeudi, les marchés avaient été pris d’inquiétudes concernant la vigueur de la reprise économique et la résurgence de la crise du coronavirus, sous l’effet de la propagation du variant Delta dans certains pays.

Vendredi, les investisseurs réagissaient cette fois «favorablement aux commentaires rassurants de Christine Lagarde, après que la BCE a décidé de relever son objectif d’inflation, maintenant ainsi sa politique monétaire extrêmement accommodante», selon Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

La décision de la banque centrale chinoise d’abaisser le taux de réserve obligatoire des banques, une mesure qui leur permet de prêter davantage aux entreprises, dans un contexte de léger essoufflement de la reprise, était également bien accueillie.

Sur le marché obligataire, après plusieurs jours de repli témoignant d’un appétit des investisseurs pour des actifs moins risqués, les taux des emprunts d’Etat se stabilisaient et le rendement américain à 10 ans remontait même légèrement (1,34%). 

Le G20 Finances, réuni à Venise jusque samedi, examine de son côté la réforme de la taxation des multinationales. Le ministre français de l’Economie et des Finances a déclaré que Paris allait «se battre» pour obtenir un taux supérieur à 15%.

La semaine prochaine, les investisseurs scruteront divers indicateurs, dont l’évolution des prix à la consommation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, alors que les craintes inflationnistes ont hanté les esprits ces derniers temps en dépit des messages se voulant rassurants des banques centrales.

La saison des résultats d’entreprises sera également observée pour juger la vigueur de la reprise, ainsi que les anticipations pour les prochains mois.

L’automobile enclenche le turbo 

Porté par la publication d’un solide bénéfice opérationnel par Volkswagen (+5,95% à 281,20 euros) au premier semestre, le secteur automobile s’est montré à son avantage, à l’image de Renault (+2,34% à 33,50 euros), Stellantis (+2,67% à 16,48 euros) ou Aston-Martin (4,12% à 1.921 pence), les investisseurs faisant fi des mises en garde du groupe allemand concernant le risque de dépréciations que fait peser la pénurie de semi-conducteurs au second semestre.

Carnet de commande plein pour Airbus 

L’avionneur Airbus (+3,43% à 112,76 euros) a annoncé jeudi avoir enregistré 73 commandes d’avions commerciaux en juin, dont 70 monocouloirs de la part de la compagnie américaine United Airlines, et livré 77 appareils.

Dans son sillage, le motoriste Safran a pris 2,32% à 119,92 euros.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole remontaient encore vendredi, après la baisse des réserves américaines de brut, mais le marché restait inquiet face à l’absence d’accord entre les pays producteurs de l’Opep et leur alliés quant aux futurs quotas.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,54 dollars à Londres, en hausse de 1,60% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour août gagnait 1,75%, à 74,52 dollars.

L’euro montait de 0,14% par rapport au billet vert, à 1,1862 dollar.

Le bitcoin gagnait de son côté 2,39% à environ 33.550 dollars.

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