Les marchés européens confiants après l’inflation américaine

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Les bourses ont terminé en nette hausse, de 1,42% à Paris, de 1,34% à Francfort et de 1,37% à Milan, après avoir bondi plus tôt de plus de 2%. A Zurich, le SMI a progressé de 0,93%.

Les marchés boursiers ont bien accueilli mardi le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis en novembre, qui les rassure à la veille d’une annonce de la banque centrale américaine.

Les bourses européennes ont terminé en nette hausse, de 1,42% à Paris, de 1,34% à Francfort et de 1,37% à Milan, après avoir bondi plus tôt de plus de 2%. Londres a progressé plus modestement de 0,76%. A Zurich, le SMI a gagné 0,93%.

Les indices de Wall Street ralentissaient aussi, après une ouverture en forte hausse. Le Dow Jones montait de 0,25%, le S&P 500 de 0,83% et le Nasdaq, indice à forte coloration technologique et très sensible aux taux d’intérêt, de 1,20%, vers 16H55 GMT.

Dans le même temps sur le marché obligataire, les taux de la dette américaine reculaient fortement, à 3,49% pour la dette à dix ans (contre 3,61% lundi) et à 4,21% pour les obligations à échéance deux ans (contre 4,38% lundi). Cela permettait aux actions du secteur technologique de bondir, tout comme le bitcoin qui montait de 3,49%.

Le dollar est pour sa part pénalisé par la perspective d’une action moins marquée de la Réserve fédérale américaine (Fed) et a atteint des plus bas depuis juin face à l’euro et à la livre. Vers 16H55 GMT, il plongeait de 0,86% face à l’euro à 0,9409 euro pour un dollar et de 0,82% face à la livre à 0,8085 livre.

L’indice américain des prix à la consommation (IPC) a ralenti à 7,1% en novembre sur un an, contre 7,7% en octobre. Il est désormais au plus bas depuis décembre 2021.

Sur un mois, les prix n’ont augmenté que de 0,1%, contre 0,4% en octobre. Les analystes s’attendaient à 7,3% sur un an et 0,2% sur un mois, selon le consensus de MarketWatch.

Ces chiffres sont une aubaine pour les investisseurs, la Réserve fédérale américaine ayant commencé mardi sa réunion de politique monétaire. Elle devrait procéder mercredi à une hausse de ses taux de 0,50 point de pourcentage, selon les prévisions des analystes, soit moins que les quatre derniers relèvements.

Les marchés semblent croire que la lutte contre l’inflation de la Fed «ne nécessitera qu’une augmentation d’un demi-point demain et une hausse de 0,25 point en février», constate Edward Moya, analyste d’Oanda.

«Il reste à voir si ce scénario survivra au premier contact avec le président de la Fed, Jerome Powell, demain, et à la conférence de presse qui suivra la réunion», prévient Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La trajectoire de l’IPC est cependant une donnée non-négligeable pour la Fed, ajoute M. Hewson. Ces chiffres pourraient influencer les hausses qui seront décidées début 2023. Le taux directeur est actuellement juste en dessous de 4% alors qu’il était proche de 0% en début d’année.

D’autres banques centrales se réunissent dans la semaine, comme la Banque centrale européenne et celle d’Angleterre jeudi.

Vents contraires dans l’aérien

Le leader européen du transport aérien, l’allemand Lufthansa, a annoncé mardi relever ses prévisions pour 2022, tablant sur un résultat opérationnel (EBIT) de 1,5 milliard d’euros, contre «plus d’un milliard» auparavant, grâce à une hausse du trafic passagers. C’est la deuxième fois en quelques mois que le groupe révise à la hausse ses prévisions.

L’action a pris 3,74% à Francfort et a entraîné le secteur européen comme IAG (+2,19% à Londres) et le gestionnaire de l’aéroport de Francfort Fraport (+1,32%).

Aux Etats-Unis, la compagnie United Airlines a commandé mardi 100 gros-porteurs 787 à Boeing (+1,04%) et posé une option pour 100 appareils supplémentaires, ce qui représente le plus gros achat d’avions de cette catégorie jamais effectué par une compagnie américaine. L’action de la compagnie aérienne perdait 5,67%, tandis que Boeing prenait 1,03%.

Perspectives favorables pour le pétrole

Les prix du pétrole profitent eux aussi de l’hypothèse que la Fed ralentisse ses hausses de taux, ce qui pourrait limiter l’ampleur de la récession qui guette l’économie mondiale.

Le prix du baril de Brent de Mer du Nord pour livraison février montait de 3,51% à 80,72 euros, celui du WTI américain pour livraison janvier de 3,42% à 75,67 euros vers 16H50 GMT.

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