Les marchés boursiers gênés par des résultats de la tech mais Wall Street passe

AWP

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La Bourse de New York a connu en octobre son meilleur mois depuis novembre 2020. Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,25%, le Nasdaq de 0,33% et le S&P 500 de 0,19%.

Les marchés européens ont perdu un peu de leur élan vendredi, après une semaine chargée en résultats d'entreprises mais Wall Street a surmonté la déception des comptes trimestriels d'Apple et d'Amazon, et renoué avec des records.

La Bourse de New York qui avait démarré en baisse a connu en octobre son meilleur mois depuis novembre 2020. Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,25%. Le Nasdaq a avancé de 0,33% et le S&P 500 de 0,19% a atteint de nouveaux records, après ceux de la veille.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,38%, Milan et Francfort ont fini proches de l'équilibre (-0,05%) tandis que Londres a cédé 0,15%.

Si «la saison des résultats a été un rêve pour les investisseurs», des craintes se sont tout de même concrétisées, notamment "les problèmes d'approvisionnement", explique Craig Erlam, analyste d'Oanda après les résultats d'Apple et Amazone.

Côté données macroéconomiques, au troisième trimestre, la croissance a atteint 2,2% en zone euro, 1,8% en Allemagne et 3% en France.

L'inflation en zone euro a bondi en octobre à 4,1% sur un an, au plus haut depuis plus de 13 ans, tandis que le PCE, baromètre de la hausse des prix pour la Banque centrale américaine (Fed), a de nouveau connu une accélération en septembre, à 4,4% sur un an, au plus haut depuis janvier 1991.

«La semaine aura été marquée par la forte hausse des anticipations d'inflation», à l'approche de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) des 2 et 3 novembre, expliquent les analystes d'Edmond de Rothschild.

Cela a entraîné des tensions sur le marché obligataire européen, où le taux italien à 10 ans a pris 14 points de base, à 1,18%, et le taux français à la même échéance sept points de base, s'établissant à 0,28%.

Apple et Amazon sanctionnés

Amazon et Apple ont amassé des dizaines de milliards de dollars de revenus au troisième trimestre, mais les deux géants des technologies et de l'électronique voient leur croissance pâtir des mêmes maux que le reste de l'économie: les difficultés de recrutement et la pénurie de semi-conducteurs.

Alors que le titre du fabricant d'iphones perdait près de 4% en séance, Apple a conclut en repli de 1,82% à 149,80. Amazon aussi a limité les dégâts ne perdant plus à la clôture que 2,15% à 3.372,43 dollars.

Les banques en désordre

La banque britannique NatWest a chuté de 4,45% à 221,10 pence après l'annonce d'un bénéfice opérationnel triplé sur un an, mais qui a laissé les investisseurs sur leur faim, en comparaison avec les performances de ses concurrents.

A Madrid, la deuxième banque espagnole BBVA a progressé de 7,46% à 6,06 euros, après avoir publié un bénéfice net supérieur aux attentes au troisième trimestre et doublé par rapport au trimestre précédent.

A Paris, le bénéfice net trimestriel de la première banque française BNP Paribas (+0,77% à 57,90 euros) a également fortement progressé. Le groupe lance un programme de rachat d'actions.

L'aviation en forme

La réouverture des frontières et la reprise du trafic aérien durant l'été ont fait bondir au troisième trimestre les revenus du motoriste et équipementier aéronautique français Safran, qui a gagné 1,72% à 116,04 euros. Air France-KLM (+3,12% à 4,07 euros) a aussi salué «une belle saison estivale, qui lui a permis de réduire ses pertes.

Le fabricant d'éléments de moteurs d'avions MTU Aero Engine (+2,61% à 192,35 euros) a annoncé viser le haut de sa fourchette de son résultat opérationnel en 2020.

Microsoft: 1ere capitalisation

Microsoft (+2,24% à 331,62 dollars) a détrôné de peu Apple au premier rang des capitalisations boursières à Wall Street. Le géant des logiciels pesait à la clôture 2.489 milliards de dollars contre 2.457 milliards pour le géant à la pomme.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les cours du pétrole étaient stables, les investisseurs essayant d'évaluer l'impact pour le marché d'une reprise des discussions sur le nucléaire iranien.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a grappillé 0,07% à 84,38 dollars.

À New York, le baril de WTI pour le même mois prenait 0,91% à 83,57 dollars.

Vers 19H00 GMT, l'euro lâchait 1,03% par rapport au billet vert à 1,1561 dollar, qui était dopé par les attentes d'un tour de vis de la Fed.

Le bitcoin a pris 1,28% à 62,182 dollars.

 

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