Les Bourses asiatiques rechutent après la riposte iranienne

AWP

1 minute de lecture

Le Nikkei a clôturé en baisse de 1,57%. Le Topix a également fini en forte baisse (-1,37%). Shanghai a lâché 1,22% et Shenzhen a reculé de 1,24%. Le Hang Seng était aussi en net repli en fin de séance.

Les Bourses asiatiques ont souffert mercredi de l’escalade des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis avec les attaques menées par Téhéran contre des bases américaines en Irak, qui ont brièvement fait flamber le pétrole et le yen, valeur refuge.

L’indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a clôturé en baisse de 1,57% à 23’204,76 points. Il avait abandonné jusqu’à 2,6% dans la première heure des échanges. L’indice élargi Topix a également fini en forte baisse (-1,37% à 1701,40 points).

En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a lâché 1,22% à 3066,89 points et celui de Shenzhen a reculé de 1,24% à 1769,58 points. A Hong Kong l’indice Hang Seng a terminé en baisse de 0,83% à 28’087,92 points.

Deux bases américaines en Irak ont été la cible de tirs de missiles depuis l’Iran dans la nuit de mardi à mercredi, en réplique à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe américaine à Bagdad vendredi dernier.

Les investisseurs ont d’abord été paniqués, avant d’être quelque peu calmés par une déclaration du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, affirmant que son pays avait «terminé» ses représailles «proportionnées» à l’assassinat de Qassem Soleimani.

Le président américain Donald Trump a quant à lui suggéré dans un tweet que le bilan n’était pas très lourd et a annoncé qu’il ferait une déclaration ultérieurement mercredi.

Les pertes à Tokyo ont par conséquent ralenti en deuxième partie de séance, les investisseurs guettant désormais la réaction américaine, selon une note de la maison de courtage Okasan Securities.

Brève flambée du yen et du pétrole

Les investisseurs se sont de nouveau rués sur le yen, valeur refuge traditionnelle, un mouvement pénalisant les groupes nippons exportateurs, mais la monnaie japonaise a ensuite de nouveau reflué.

Ainsi le dollar valait 108,43 yens vers 07H30 GMT après la fermeture de Tokyo, quasiment à son niveau de la veille vers la même heure. Il avait cependant décroché en début de séance à Tokyo, tombant nettement sous la barre des 108 yens.

L’euro également s’est repris face au yen au fil de la séance. Vers 07H30 l’euro s’échangeait pour 120,84 yens, certes en retrait par rapport à la veille (121,28 yens) mais en progression par rapport au début de séance à Tokyo mercredi.

L’euro se négociait pour 1,1148 dollar après 07H30 GMT, quasi stable par rapport à la veille à 20H00 GMT (1,1143 dollar).

Les attaques iraniennes ont aussi brièvement fait flamber les prix du pétrole, qui ont grimpé jusqu’à plus de 4,5% en matinée en Asie, avant de ralentir leurs gains.

Vers 07H30 GMT le prix du baril de brut américain WTI prenait 0,83% à 63,22 dollars tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 1,08% à 69,01 dollars.

Du côté des valeurs à Tokyo, tous les secteurs d’activité ont fini dans le rouge mercredi. Certains groupes pétroliers ont toutefois légèrement progressé, comme Inpex Corp (+0,34% à 1.187 yens).

Parmi les poids lourds de la cote tokyoïte, le géant automobile japonais Toyota a reculé de 1,27% à 7.617 yens, SoftBank Group de 1,36% à 4.583 yens, tandis que Sony a résisté (+0,07% à 7.660 yens).

A lire aussi...